Claire et Guillaume, jeunes trentenaires, sont partis 16 mois sur les routes du monde.

 

 

Un aspect de leur voyage m’a tout particulièrement intéressé : la traversée en Cargo de Anvers à Dakar, puis de Dakar à Buenos Aires .

Je les ai interviewé.

 

Vous avez débuté votre périple en mode slow travel par un trajet en cargo. Huit jours pour aller à Dakar au lieu de quelques heures en avion, puis un mois pour aller à Buenos Aires.  J’ai lu avec grand intérêt vos articles  sur ce mode de transport (celui-ci par exemple).

 

Slow Travel

« Le slow travel était  un type de voyage qui nous tenait à cœur puisque pour une fois nous avions le temps de prendre le temps. Il était important pour nous de prendre conscience des distances qui séparent les hommes d’une part mais aussi d’accompagner le changement – d’hommes, de paysages, de climat –  pas à pas. Le voyage en avion peut avoir quelque chose de traumatisant dans son abrupteté : quelques heures suffisent pour vous projeter dans un univers nouveau et donne la facilité de zapper d’un pays à l’autre. Tout au cours du voyage dans la limite de notre budget temporel et financier, nous avons privilégié des alternatives à l’avion. Ainsi, nous sommes rentrés à Paris depuis Hong-Kong en train. »

 

Voyage en cargo

Quels en sont les avantages et inconvénients selon vous ? Il ne faut pas voir le voyage en cargo comme un moyen de transport mais plutôt comme une partie du voyage en soi. Nous avons effectué deux voyages en cargo : d’abord un Anvers – Dakar (une dizaine de jours) puis un Dakar – Buenos Aires (env. un mois). C’est donc au total près d’un mois et demi de vie sur les cargos. Contrairement à ce que l’on peut croire, le plus gros du temps du voyage ne se passe pas en mer mais dans les ports. On perd beaucoup de temps à attendre qu’une place se libère et au final nous n’avons réellement passé que 6 ou 7 jours en pleine mer. Et il est particulièrement frustrant d’avoir à patienter trois jours devant Rio sans être autorisé à descendre, faute de place dans le port !

D’un point de vue logistique, il faut être sacrément flexible puisque la date de départ varie énormément ainsi que la date d’arrivée !  Nous sommes ainsi arrivés à notre destination finale plus de 15 jours après la date initialement prévue. La vie des marins et des ports commerciaux, l’arrivée originale dans les villes, les dessous de la mondialisation, la mer pour paysage, les soirées karaoké, , les heures à guetter d’éventuels dauphins, le passage de l’Equateur et le rite initiatique en découlant, le temps de lire, écrire, regarder des films ont rendu cette expérience des plus intéressantes.

 

 

 

Quel en est le coût ? Au niveau du coût, il faut compter 100USD/jour/personne (nourri, logé  et blanchi). Les différents retards permettent de diminuer la note puisqu’on passe  plus de jours sur le bateau pour le même tarif.

 

Leur blog A la croisée des chemins est riche de toutes leurs expériences.

Un autre aspect de leur voyage est abordée dans le prochain article : le bénévolat dans des associations locales.

Et une interview !

 

 

Cet article a 14 commentaires

  1. Diem

    Je ne connaissais pas du tout ce type de voyages, ça doit être complètement différent, en tout cas une découverte! Merci Sylvie et bon weekend.

  2. Petitgris

    Il fut un temps où je m’étais intéressée aux cargos…mais les attentes pour entrer dans les ports nous ont paru des jours de découverte perdus …Et aussi l’Hom m’avait dit que les cargos n’ont pas de stabilisateurs en cas de gros temps…Mais eux ont eu raison de le faire et de nous en faire part. Bon WE Bises

  3. Maïder

    Cela doit effectivement être une expérience vraiment singulière de vivre sur ce gros monstre marin ! Par contre, un mois entier, je pense que j’aurais du mal…une fois amarrés, vous pouviez faire quelques haltes terrestres ?

  4. Bonjour,
    @Petitgris: Nous n’avons eu qu’un jour de gros temps et ça bougeait un peu. Le reste du temps, on ne sentait rien. Les marins nous ont expliqué que cet itinéraire là (Afrique ->Amérique du Sud) était relativement calme et que c’était une autre affaire dans l’Atlantique Nord.
    @Maïder: Oui, nous avions un peu de temps pour descendre, tout dépend en fait de la quantité de marchandise qu’ils ont à charger/décharger . Là où nous avons eu le plus de chance fut à Rio… 3 jours complets à cause d’une avarie sur le bateau qu’il fallait réparer !
    Bon week-end à tous !

  5. Lucie

    J’avais entendu parler de ce mode de voyage, j’ai failli le tester pour sortir d’Australie mais comme ils disent il faut avoir une certaine flexibilité au niveau du planning et malheureusement nous ne l’avions pas…Une autre fois peut-être! Belle interview en tout cas!

  6. Tara

    Pfiou ça doit être pas mal mais assez éprouvant oui !

  7. Sylvie

    Merci Diem. Bises

  8. Sylvie

    Ton Hom a certainement préféré le luxe de la croisière ! Bises

  9. Sylvie

    Merci de venir répondre aux commentaires.

  10. Sylvie

    Je pense aussi que c’est à tester. Merci Lucie.

  11. Sylvie

    Une expérience différente.

  12. Sylvie

    Je suis d’accord !

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