Marion nous raconte son parcours international : étudiante et stagiaire au Royaume Uni, stagiaire au Canada, pour aller travailler en Australie… Pas mal, non ?!

Peux-tu te présenter ? Je m’appelle Marion, j’ai 26 ans, je suis française mais je me considère plutôt comme une citoyenne du monde puisque je me sens chez moi partout. Je suis une FLEriste (enseignante de français langue étrangère) globetrotteuse et je ne tiens jamais en place très longtemps ! Je suis actuellement à Melbourne en Australie où j’enseigne le français à l’université. J’aime par-dessous tout faire de nouvelles rencontres et découvrir d’autres cultures 🙂

 

Dans quel pays es-tu allé(e) pour tes études ou ton stage étudiant ? Pour quelle durée ? J’ai fait à peu près tous les programmes d’échange proposé par ma fac en France ! Pour mon premier échange, Erasmus, je suis allée à Leicester au Royaume-Uni pour une année (2006-2007). Je suis ensuite retournée à Leicester en tant qu’assistante de langue dans un “college” (fin de collège-lycée) en 2009-2010. Je suis retournée dans la même ville que mon année Erasmus pour raisons personnelles : pour rejoindre mon compagnon qui finissait ses études là-bas ! L’école où je travaillais se trouvait à Loughborough, une petite ville à quelques kilomètres de Leicester.

Et enfin, je suis partie un an à Vancouver au Canada en 2011 dans le cadre d’une certification duale (M2 Français langue étrangère à distance et formation professionnelle d’enseignement au Canada) où j’ai effectué plusieurs stages professionnels en école secondaire, en tant qu’élève enseignante de français.

 

Erasmus ou non ? OUI, OUI et OUI! Quand j’avais 16 ans, je suis allée voir l’auberge espagnole et ce film a changé ma vie… Dès lors je n’avais plus qu’une idée en tête : partir étudier à l’étranger, de préférence en Erasmus! 4 ans plus tard j’ai enfin pu réaliser mon rêve, et depuis je ne cesse de voyager aux 4 coins du monde. Cette année-là, c’était la première fois que je vivais loin de chez moi et j’en ai profité à fond. J’habitais avec 9 autres étudiants internationaux et je me suis créé ma propre auberge espagnole ! Et puis, c’est cliché mais… j’ai rencontré mon compagnon lors de mon année Erasmus!

 

Pour quelles études ? 3ème année de licence d’anglais… J’ai toujours aimé les langues, et une licence d’anglais était à mes yeux le moyen le plus rapide d’atteindre mon objectif.

 

Maîtrisais-tu déjà la langue du pays ? Je maitrisais l’écrit (j’étais pas en fac d’anglais pour rien!), pour l’oral c’était une autre histoire… j’avais les mots, mais je n’étais pas du tout à l’aise pour parler en classe. Mais en immersion forcée dans un pays, on apprend très vite! Après quelques mois, je n’avais plus aucun problème pour parler, et puis en Erasmus, on est tous dans le même bateau, on est tous en phase d’apprentissage donc personne ne nous juge! Français, rassurez-vous, notre accent est apparemment très sexy et cute ;) . Mon ancienne prof de phonétique devrait faire un tour en Angleterre, personne n’a l’accent de la BBC dans la vraie vie….

 

Quelles difficultés as-tu rencontrées ?Le seul point négatif était le manque de suivi de l’université française…Bizarrement, je me rendue compte que je ne souffrais pas trop de la séparation d’avec ma famille ou mes amis (dans le cas de ces derniers, ils sont très éparpillés donc ça explique aussi..) j’en ai au contraire profité pour faire de nouvelles rencontres! Mais je pense que si je ne m’étais pas aussi bien intégrée à chaque fois, j’aurais eu une expérience plus difficile.

Et pour découvrir de magnifiques endroits! (ici, Vancouver)

 

Es-tu satisfaite de la qualité des cours ou du stage ?  Très satisfaite en ce qui concerne les études! Les universités anglo-saxonnes sont très différentes de ce qu’on peut expérimenter en France… Quand j’étudiais au Royaume Uni j’ai notamment eu la chance de pouvoir choisir des cours comme “introduction to American cinéma” avec des projections de films toutes les semaines, ou “Jane Austen in History”, l’Histoire au travers des livres d’Austen !

Là-bas, les barèmes de notation sont clairs et honnêtes (le prof ne note pas en fonction de lui comme en France) donc on sait à quoi s’attendre.

A vrai dire, j’ai dû attendre de faire des études au Canada pour enfin être fière de moi académiquement parlant : les cours étaient intéressants et j’ai retrouvé le plaisir de travailler dur pour avoir de bonnes notes (j’étais devenue très très blasée du système francais dès le lycée et faisait le minimum)

En ce qui concerne mon séjour comme assistante de langue, c’était plus mitigé… Disons que la plupart de mes élèves n’avaient vraiment pas envie d’être là, et je n’avais pas beaucoup de libertés pour changer tout ça, préparations aux GCSE et A-Level oblige (examens de fin de secondaire en angleterre)… Ce n’était pas très challenging et c’était même ennuyeux la plupart du temps… Alors j’ai essayé de me rendre plus utile, à prendre des initiatives. Heureusement, la vie en dehors du boulot était très chouette, et je suis beaucoup sortie avec mes autres collègues assistants de français et d’allemand.

 

Comment as-tu financé ce séjour ? Pour Erasmus, j’étais boursière et j’ai obtenu des aides de la fac, du gouvernement et de l’Europe, et tout ça me suffisait largement pour vivre. En assistanat j’étais payée et ça me suffisait pour vivre et voyager un peu dans le pays. Pour mes études au Canada, ce sont mes parents qui m’ont aidée, et ont financé tout mon séjour… j’espère les rembourser quand j’aurais un job stable.

 

Quel type de logement as-tu trouvé ? J’aime partager et découvrir d’autres cultures donc j’ai toujours choisi/trouvé des collocations multiculturelles! Mais bizarrement toutes celles dans lesquelles j’ai habité étaient sans locaux… Malgré cela, et dans tous les cas, la langue « officielle » de mes collocations était l’anglais. Rétrospectivement, j’ai eu beaucoup de  chance, mes collocs se sont toujours très bien passées, même à 12 !! (pour 4 mois au Canada).

 

Qu’est-ce que ça t’a apporté ? Des amitiés pour la vie, une grande ouverture d’esprit, un cahier de recettes bien rempli ! Plus sérieusement, je pense que tous ces séjours m’ont rendue plus mature et indépendante. Je  suis aussi devenue bilingue et j’ai enfin trouvé ma voie (dans l’enseignement du français langue étrangère… à l’étranger !). Bref, je me suis vraiment épanouie !

Un dimanche chinois à Vancouver

Gardes-tu des amis internationaux rencontrés pendant cette expérience ? Oui, et pas qu’un peu… On peut dire que j’ai maintenant un réseau international, ce qui est très pratique quand on voyage beaucoup et partou t! Mais ça veut aussi dire encore plus d’au-revoir.

 

Recommanderais-tu de tenter cette expérience ? Pourquoi ? Quels conseils ? FONCEZ !! Pour découvrir d’autres cultures, vous faire de nouveaux amis et devenir bilingues! Que cela soit pour des études ou un stage, une expérience à l’étranger sera toujours bénéfique. Même si vous hésitez pour diverses raisons (mal du pays, manque d’argent, etc…), Osez ! Lancez-vous! Au final ces désagréments ne seront toujours que minimes face à ce que vous pourrez retirer de cette expérience. Vous en sortirez toujours grandis.

 

Est-ce ça t’a donné envie de voyager, ou de t’expatrier ? Où? Plus je voyage et plus j’ai envie de voyager, j’ai attrapé le virus lors de mon premier long séjour à l’étranger ! Pour l’instant tous mes longs séjours se sont déroulés en pays anglophone grâce à diverses opportunités que j’ai su saisir, mais je ne serais pas contre une expatriation en Asie pacifique avec mon compagnon… à suivre!

 

Aujourd’hui je suis à Melbourne, mais demain qui sait !

 Peut-on lire ton parcours sur un blog ? J’ai seulement commencé à bloguer avant de partir à Melbourne. Mais je compte bien rattraper mon retard, en parlant aussi d’expériences et de voyages passés ! msmoulin.blogspot.com.au

 

Vous avez fait vos études ou un stage à l’étranger, et vous êtes d’accord pour répondre à ces mêmes questions, laissez-moi un commentaire pour que je vous contacte ou envoyez-moi les réponses au questionnaire à mon adresse sylvie@lecoindesvoyageurs.fr

 

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