Nathalie Paccard habite Shanghai et est productrice de jeu vidéo depuis 1998 et passionnée de jeux videos depuis beaucoup plus longtemps.

Depuis quand et pour combien de temps habites-tu ce pays ?

Depuis 2006 et probablement pour encore un à deux ans.

1ère expatriation ?

Non, j’ai habité au Sri Lanka enfant et déjà en Chine en 1998

Quelle langue parles-tu ici ?

Anglais, Français et le Chinois de survie !

Qu’est-ce qui te manque de la France ?

Ma famille.

Si tu as des enfants, comment se passe leur scolarisation ?

Très bien, ma fille suit un cursus bilingue français-chinois à l’école française de Shanghai.

Les avantages de ta vie dans ce pays /les inconvénients :

J’ai écrit un article la-dessus. Pour schématiser, je dirai que les services sont formidables et qu’il y a très peu d’inertie, tout bouge très vite.
Les inconvénients sont les soins médicaux dispendieux (surtout pour nous français qui sommes habitués à bénéficier de bons soins et de la sécurité sociale), le manque de qualité ou de traçabilité dans les produits et la forte pollution. Il faut sortir de Chine de temps à autre pour se ressourcer car le rythme est trépidant.

Tu rêverais de vivre où ?

A Londres ou San Francisco.

Ton regard sur la France et les français :

Les français se plaignent beaucoup. Ils ne se rendent pas compte des avantages qu’ils ont (santé, sécurité sociale, démocratie et droit d’expression, rythme de travail, qualité de vie).
Ils prennent les critiques très personnellement, culpabilisent beaucoup et sont moins faciles d’accès que les anglo-saxons.
Mais ils savent vivre !

Ton entreprise ?

J’ai créé Pixifood dans le but de produire des jeux qui aident les générations à rester connectées. Je veux développer des jeux qui ont un impact positif sur la vie de gens, les aident à grandir.
Pixifood, c’est de la nourriture digitale (sous forme de pixel) car un bon jeu peut être aussi nourrissant pour l’esprit qu’un bon livre, un bon film,…


Pixigarden c’est l’idée de cultiver en famille un espace privé (un jardin) digital afin de cultiver ses relations, de faire grandir ses compétences et de partager des aventures. Il s’agit d’un jeu pour les enfants et grands-parents qui vivent éloignés les uns des autres. Le jeu n’est pas encore disponible. Les modules de formation sont en cours.
Le blog, la BD Pixigarden sont lancés.
Autour de l’univers de Pixigarden se déclinent :

  • Des événements gratuits (le premier aura lieu le 14 mai)
  • un blog sur les jeux videos, la technologie pour que les enfants et les seniors puissent mieux comprendre comment choisir un bon jeu, comment utiliser la technologie tout en protégeant sa vie privée,
  • un jeu (pour lequel je cherche du financement) pour que les grands-parents et les petits-enfants puissent discuter et jouer ensemble quand ils en ont envie (le skype du dimanche soir etsassez frustrant),
  • une BD qui racontent les aventures d’Adie et de son grand-père qui développent un nouveau monde,
  • des modules de formation à des compétences clés de notre siécle : maitriser sa tablette ou son ordinateur, utiliser les réseaux sociaux, développer sa créativité, savoir décrypter une image et un texte (utile pour les enfants comprennent la publicité par exemple au lieu de la subir),…

Avec Pixigarden, être grand-parent à distance devient un jeu d’enfant.

Comment as-tu eu l’idée de Pixigarden ?

En regardant la tristesse des grands-parents et des enfants au moment de se dire au revoir et de voir qu’on ne peut pas demander a un enfant d’être disponible pour raconter sa vie le dimanche soir a 20 heures.

Quelle est l’innovation par rapport à ce qui existe déjà ?

Pixigarden permet de garder une continuité dans le contact et s’adresse aussi bien aux grands-parents qu’à leurs petits-enfants. Il n’existe pas à ma connaissance de concept qui permettent de jouer, et de se former ensemble.

Depuis combien de temps travailles-tu sur le projet ? Qui sont les investisseurs ?

Depuis 2011. Il n’y a pas d’investisseurs pour le moment. Le projet était financé par les activités de consulting de Pixifood. Je cherche des investisseurs.

Comment envisages-tu l’évolution de Pixigarden ?

Le projet est un peu précurseur, la communauté va grandir peu à peu et c’est cette communauté qui va influencer l’évolution de Pixigarden.
Je pense développer un autre projet avec Pixifood une fois que Pixigarden aura décollé.
Une anecdote
Des enfants ont testé une première démo du jeu au bureau de Pixifood.
J’ai découvert ensuite un message qu’elles (c’étaient des filles uniquement pour ce test) avaient laissé sur le tableau blanc de mon bureau : « jeu cool. Merci ! »

 

En savoir plus : pixigarden.com

 

 

 

Cet article a 2 commentaires

  1. Armelle

    Tout d’abord merci pour ton commentaire sur mon nouveau blog consacré à Versailles. Je ne sais pas comment, ni surtout à quel rythme je vais publier mais je te préviendrai.
    Sinon comment ne pas être admirative devant cette jeune femme expatriée et entrepreneur en Chine alors que je rame avec ma petite entreprise chez nous….
    Etre grand-parents à distance, un sacré défi !
    Bises et bonne journée

  2. Marie

    C’est chouette d’avoir tant et tant de projet en tête !

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