Peux-tu te présenter ? Je m’appelle Lucie, j’ai 22 ans et j’étudie la littérature pour enfants ! J’aime voyager (évidemment), lire, cuisiner, parler, marcher, faire des photos mais surtout  je déteste m’ennuyer.

Dans quel pays es-tu allée pour tes études ou ton stage étudiant ? Pour quelle durée ? En 3ème année de licence, j’ai décidé de me lancer et d’enfin faire mon Erasmus. Je suis partie à Rome pour une durée de 11 mois, de fin août 2011 à fin juillet 2012. C’était alors ma troisième année de lettres modernes.

Maîtrisais-tu déjà la langue du pays ? Au moment de prendre ma décision, je ne savais pas prononcer le mot bruschetta [brusketa] et mon mot de vocabulaire le plus probant était « arlecchino » (arlequin). C’était mal barré. Mais avec l’aide du merveilleux logiciel assimil que j’ai utilisé 10 minutes par jour environ pendant deux mois, j’ai appris les bases : un peu de vocabulaire, la conjugaison du passé-présent-futur et basta ! Ma première vraie phrase ressemblait quand même à rien mais j’ai appris très vite grâce à un cours de langue fourni par mon université, la Sapienza, durant le mois de septembre. Puis en me faisant des amis italiens je me suis améliorée, pendant tout le premier semestre je me couchais en en sachant plus que le matin et maintenant, même si  je manque toujours de vocabulaire spécifique (selle de vélo ? ratatouille ? gastroentérite ?) je parle très couramment.

 

Quelles difficultés as-tu rencontrées ? (pour trouver le stage ou les études que tu souhaitais) Ma plus grosse difficulté ça a été de m’habituer à mon université. Se faire comprendre dans un bar et capter de quoi parle quelqu’un, c’est pas trop dur. A la fac, on écoute religieusement un prof commenter un poème écrit en dialecte du XV ème, c’est pas du tout la même chose. Mes cours me semblaient tous ennuyeux et l’administration n’était pas au rendez-vous. J’ai passé deux semaines à chercher mon tuteur qui n’était jamais dans son bureau : normal, il en avait changé sans rien en dire ! Du coup, je me suis vite aperçue que j’apprenais plus au quotidien en me baladant dans la rue qu’assise devant une chaire et je me suis un peu moins préoccupée de la fac, ce qui ne m’a pas empêchée de valider mon année avec de très bons résultats.

Es-tu satisfaite de la qualité des cours ou du stage ? Comme je le disais, la fac ne m’a vraiment pas plu à Rome. Cependant, je ne crois pas que les cours étaient de mauvaise qualité, seulement que je n’avais ni le niveau linguistique ni les clés culturelles pour les saisir. J’ai tout de même fait des efforts pour comprendre un peu le paysage culturel italien et aujourd’hui ça m’est utile et je suis fière de cette culture-là.

Comment as-tu financé ce séjour ? D’abord, j’ai bossé. Les petites vacances de février, deux semaines de classe découverte en mai, un mois de centre aéré en juillet m’ont permis de mettre 2000 euros de côté. Mes parents, ensuite, m’ont beaucoup aidée, ils payaient quasiment tout mon loyer. Mon université, Montpellier III, accorde également à chaque étudiant boursier (même échelon 0) une aide de 160 euros mensuels. Enfin, j’ai eu une bourse européenne de mobilité trois fois dans l’année (400, 400 et 800 euros).

 

Quel type de logement as-tu trouvé ? J’ai vécu dans une chambre dans un appartement au sud de Rome, dans le beau quartier de Garbatella. J’étais en coloc avec une française et un argentin, et la proprio avait aussi une chambre dans l’appart où elle passait de temps en temps.

Qu’est-ce que ça t’a apporté ? Cette expérience a fait plus que m’apporter, elle m’a transformée. Je me sens plus à l’aise, plus ouverte, encore plus curieuse. J’ai moins d’aprioris et de peurs. Elle m’a prouvé que j’étais capable de me sentir chez moi et épanouie à 1000 kilomètres de chez moi. Elle m’a donné envie de repartir, voire de travailler ailleurs qu’en France.

Gardes-tu des amis internationaux rencontrés pendant cette expérience ? Je suis rentrée il y a moins de deux mois mais je pense que oui. On a tous prévu de se revoir et j’espère qu’on y arrivera. Pour le moment, on reste en contact.

Recommandes-tu de tenter cette expérience d’expatriation ? Pourquoi ? Bien sûr ! Parce que c’est une expérience inoubliable qui est vraiment bénéfique, qui nous fait grandir et nous apporte beaucoup.

 

Est-ce ça t’a donné envie de voyager, ou de t’expatrier ? Où ? Je me verrais bien faire mon stage de Master 2 en Italie … mais j’irais bien dans un autre pays aussi, en fait le pays importe peu ! Depuis, j’arrête pas de rêver de grands voyages, de traverser l’Europe à cheval comme les humanistes, de faire le tour du monde sur un voilier, de faire la Turquie en trottinette, la Mongolie en stop, du woofing en Australie … j’exagère à peine !

Peut-on lire ton parcours sur un blog ? Oui, j’ai raconté mes diverses expériences et découvertes sur un blog : a-year-in-rome.blogspot.com

 

 

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