Faculté de Droit – Berge

 

Peux-tu te présenter ? Je m’appelle Emilie et j’ai 24 ans. Je suis une ex-Parisienne, expatriée depuis 3 ans à Amsterdam. (Lire Son témoignage sur son expatriation aux Pays-Bas)

 

 

 

Dans quel pays es-tu allée pour tes études ? Pour quelle durée ? Je suis partie dans un premier temps en Norvège pendant 6 mois, pour ma licence, et comme cette expérience m’a plu, je suis repartie à l’étranger, mais aux Pays-Bas cette fois, pour une année.

Erasmus ou non ? Oui et non : j’ai fait mon Erasmus à l’université de Bergen (Cf son article sur le sujet). Mais comme on ne peut profiter de ce programme qu’une fois,  je suis ensuite partie toute seule, sans échange universitaire.(Cf son article sur ses études aux Pays-Bas)

Pour quelles études ? J’ai fait des études de droit et sciences politiques. J’ai effectué le premier semestre de ma 3e année de licence de droit en Norvège et pour les Pays-Bas, j’ai fait un master de droit international et européen, mention Union Européenne.

 

Bryggen

 

Maîtrisais-tu déjà la langue du pays ? Pas du tout ! Dans les deux cas, mes cours étaient en anglais, ce qui avait un côté très pratique ! Par contre, j’ai pris des cours de norvégien / néerlandais sur place : en général, les universités te proposent des cours de langues à côté. En Norvège par exemple, j’avais très peu de cours donc c’était très facile de rajouter un module de langue norvégienne dans mon emploi du temps.

Quelles difficultés as-tu rencontrées ? Elles ont surtout été administratives. Dans le cadre d’Erasmus, les démarches sont censées être simplifiées puisqu’il s’agit d’un échange universitaire. Certains universitaires déplorent même cette facilité… dans les faits, je les invite à faire leur dossier et s’arracher les cheveux avec l’administration Kafkaienne de l’université française ! Étudier à l’étranger était un projet de longue date pour moi et j’ai eu la chance de me renseigner très jeune sur ces possibilités (je devais être encore au lycée)… du coup, je savais où chercher! Mais pas ma fac apparemment : ils ont envoyé les dossiers en retard, la secrétaire du bureau savait à peine de quoi il s’agissait et jusqu’à mon retour, je n’étais pas sure que j’étais inscrite correctement. Pour donner un exemple, les cours en Norvège commencent début Août… moment où ma fac était bien entendu fermée. J’ai donc dû envoyer des amis s’inscrire pour moi en Septembre. Par contre, en Norvège, l’organisation a été super de A à Z.
Pour les Pays-Bas, comme je suis partie toute seule, ce fut bien plus simple : je n’avais qu’un contact, l’université d’Amsterdam, et je n’avais qu’un dossier à faire. J’ai eu quand même une grosse frayeur puisque ma fac française était au même moment en grève (enfin, l’UFR de droit pratiquait la rétention des notes – autrement dit, personne n’avait accès à ses résultats). J’ai eu la chance de tomber sur un responsable très compréhensif, qui a accepté de reporter la date-limite à la fin du conflit et de m’inscrire dans le même temps.

 

Hogabu

 

Es-tu satisfait(e) de la qualité des cours? Complétement ! En Norvège, je n’avais que 2 matières de droit sur un semestre (j’en avais 6 en France), très peu d’heures de cours (entre 4 et 12h de cours par semaine)… la combinaison parfaite pour visiter le pays et étudier !!  Alors bien sûr, on n’était pas lâché dans la nature avec les trolls non plus.  Le principe est juste différent : on avait pas mal de lectures à faire (le pavé de 1000 pages à lire est resté gravé) pour préparer les cours « en amphi », où le prof reprenait dans des supers Powerpoint les points importants et on avait ensuite des présentations orales et écrites à faire. C’était assez efficace et franchement, pouvoir lire dans son lit bien chaud avec son thé pendant qu’il grêle dehors, ça n’a pas de prix. J’ai eu le même principe aux Pays-Bas, mais avec autant de cours qu’en France (le corpus de texte était moins gros cependant).

Comment as-tu financé ce séjour ? Travail / Economies + Bourse + Famille. La Norvège est un pays hors de prix pour nos salaires français… on a beau le savoir avant de partir, quand tu payes ton kilo de tomates 5 à 6€, tu pleures ! J’ai eu droit à la bourse Erasmus x2 (environ 300€) ce qui me payait mon logement. J’ai ensuite eu la chance d’avoir des parents qui pouvaient m’aider et ont donc pu prendre en charge les frais scolaires (l’université est gratuite en Norvège… mais pas les livres!!). Pour tout le reste, j’ai puisé sur mes économies de mes jobs d’été.

 

Dans le bus, direction Ulvik

 

Quel type de logement as-tu trouvé ? Que ce soit en Norvège ou aux Pays-Bas, la question du logement fut réglée par les universités. Les deux proposaient des logements étudiants via les équivalents du CROUS en quelque sorte. C’était bien moins cher que le prix du marché et quand on ne connait pas le pays, c’est bien pratique. En Norvège, j’étais en colocation avec une autre personne : on avait chacune notre chambre et on partageait le reste du studio ensemble. Aux Pays-Bas, on était 3 pour une configuration similaire.

Qu’est-ce que ça t’a apporté ? Sur le plan linguistique, ça m’a permis de pouvoir vraiment pratiquer l’anglais et de progresser rapidement. J’avais déjà un bon niveau avant de partir mais quand on le parle tous les jours en cours, avec ses amis ou dans la rue, on apprend bien plus vite… et surtout, on accepte de faire des erreurs, on les corrige et la timidité finit par partir. Sur le plan des études, c’était super intéressant : étudier le droit européen en France, en Norvège et aux Pays-Bas, c’est bien plus concret. On prend vraiment conscience de ce que c’est et on apprend à voir les choses différemment. Et enfin sur le plan humain… on apprend énormément sur les autres et sur soi: on rencontre des tas de personnes, avec une histoire et une culture différente, on sort complètement de nos habitudes et de notre petit cocon, on se découvre des capacités d’adaptation qu’on ignorait… On apprend sans cesse en fait et c’est ce qui rend cette expérience aussi enrichissante.

Gardes-tu des amis internationaux rencontrés pendant cette expérience ? Oui! Beaucoup sont rentrés dans leurs pays d’origine, d’autres sont partis ailleurs… mais la magie d’internet fait que peu importe la distance, peu importe le décalage horaire, on peut garder contact.

 

Dans le bus, direction Ulvik

 

Recommanderais-tu de tenter cette expérience  ? Pourquoi ? Quels conseils ? Oui, sans aucune hésitation. C’est tellement enrichissant… et puis se réveiller à des centaines de kilomètres de chez soi, c’est quand même assez excitant ! Au niveau des conseils, je dirai qu’il faut vivre l’expérience à fond et ne pas sans cesse comparer ce qu’on voit avec son pays d’origine : on part pour 6 mois ou un an, ça passe vite alors autant ne pas gâcher le moindre moment en se disant sans arrêt que « En France, on ne fait pas comme ça ». Je conseillerai aussi de se renseigner un peu sur la destination, soit à travers des anciens participants, soit à travers des groupes d’expatriés (même si attention, ce sera un peu différent)… et surtout, surtout, garder son calme face aux adversités de l’administration (heureusement ça s’oublie rapidement).

 

Est-ce ça t’a donné envie de voyager, ou de t’expatrier ? Où ? Les deux ! La Norvège a été mon premier vrai voyage (en solo et plus de 2 semaines) et ma première expatriation. Il y a eu depuis plein d’autres voyages (dont certains pendant mon Erasmus), principalement en Europe (Islande, Suède, Danemark, Allemagne, Angleterre, Irlande, Espagne…) et il y a eu une nouvelle expatriation. Le but est un peu différent bien sûr, les deux sont un peu complémentaires… même si les voyages sont plus faciles à réaliser ! Prochaine étape : voyager en Amérique, Asie, Afrique et Océanie (même si pour le moment, il n’y a rien de concret) !!

Peut-on lire ton parcours sur un blog ? Mon blog actuel a été créé juste avant mon retour de Norvège :  militacoenvadrouille.blogspot.com

 

 

Vous avez fait vos études ou un stage à l’étranger, et vous êtes d’accord pour répondre à ces mêmes questions, laissez-moi un commentaire pour que je vous contacte ou envoyez-moi les réponses au questionnaire à mon adresse sylvie@lecoindesvoyageurs.fr

 

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