Expatriée, c’est sympa, non ?

  • habiter dans un pays lointain qui fait rêver ses copines
  • vivre dans un joli logement
  • avoir du personnel de maison (bye bye ménage, repassage, corvées…)
  • avoir une nounou à plein temps pour les enfants
  • peut-être même un chauffeur, un jardinier, une cuisinière…
  • avoir enfin du temps pour soi
  • un bon confort financier
  • des opportunités de voyages dans les pays alentours…

Bon, mon article est assez éloigné de la vie du voyageur « sac à dos » et les expatriés, on ne les rencontre pas beaucoup en voyage en fréquentant les guesthouses (quoi que…)… C’est une espèce un peu à part, pas toujours bien vue des locaux (pourtant ils contribuent à créer des emplois) et des voyageurs. Le portrait est un peu caricatural mais c’est pour vous faire réagir !

Je sais, mon article sera un peu polémique car je lis pas mal de blogs d’expatriées (et j’aime bien !) et leur vie me semble intéressante. C’est suite à ma rencontre avec B. (je ne veux pas lui faire perdre ses clientes !) à Hong Kong que l’inspiration m’est venue ! Il est français, grand voyageur, marié à une chinoise et a créé une entreprise dans le tourisme à Hong Kong où il vit depuis des lustres. Il est très critique vis à vis du cercle des expatriés privilégiés…

Qu’est-ce qu’un expatrié privilégié ? Celui qui est envoyé par son entreprise dans un pays étranger pour une période limitée (souvent 2/3 ans) et qui bénéficie d’un contrat français, d’assurances sociales françaises, de la location de son logement et des frais de scolarité des enfants au Lycée français payées par l’entreprise… C’est souvent un homme (quid de l’égalité hommes/femmes ?!) et sa famille le rejoint.

Ces expatriés hommes, B., les voit peu mais par contre son regard sur leurs femmes  n’est pas toujours tendre.

  • Elles s’ennuient ! Elles avaient peut-être un job intéressant qu’elles ont abandonné pour suivre leur compagnon. Sans boulot, déchargées des corvées ménagères, de la garde des enfants et avec un conjoint souvent absent (il est venu pour travailler, lui !), elles ont trop de temps libre.
  • Elles râlent (un mal français) ! Les règles du pays, les horaires, le climat… Elles ne trouvent pas de bon pain, de vin ou de fromage.
  • Elles traitent mal leur personnel ! Enfin, pas vraiment, mais elles adoptent facilement les normes en vigueur dans le pays. Et ce n’est pas toujours très social.
  • Elles ne fréquentent que le cercle fermé des expats.
  • Leurs enfants sont mal élevés ! Ils sont traités comme des rois par les nounous, ne fréquentant que des enfants d’expats et sont très gâtés.
  • Elles n’apprennent pas la langue du pays. Pas besoin dans le monde des expats.
  • Elles ne pensent qu’à faire les magasins et à organiser leurs week-ends et quelques voyages pour les vacances scolaires.
  • Et en plus elles se plaignent ! Leur famille, leurs amis, leur métier…leur manquent.

Moi, ça me rappelle les épisodes de Desperate Housewives, pas vous ?!

Alors j’aimerais lire la contre-attaque des femmes expatriées ! Et la réaction des voyageurs. A vos plumes !

 

Cet article a 103 commentaires

  1. hello!
    lol, ton article est très vrai! ça me rappelle le cas de beaucoup de copains dans la situation d’expat!
    a+
    anthony du site weekenda2.fr

  2. Kantu

    Intéressant de nous montrer l’envers du décor… J’ai particulièrement de la peine à comprendre comment on peut s’installer quelque part et rester entre expats, sans se donner la peine de s’ouvrir à la culture du pays, et d’au moins essayer d’apprendre un peu la langue!

    Je trouve cette attitude dommage… mais c’est un autre monde! ..quant à avoir trop de temps libre… les pauvres!!!

    En tant qu’expatriée en France, en mode « low-budget », je rêve déjà de la prochaine escale… Je mordrai mon nouveau pays à pleines dents!

  3. Delphine

    Oui c’est sans doute un peu caricatural !
    Moi qui ne suis qu’une « petite » expat (de par la destination, Londres et le contrat, local), j’avoue que je me marre parfois devant les pages facebook de mes copines expats au bout du monde qui ne parlent que de manucure.
    Mais il ne faut pas oublier que ces femmes « oisives » n’ont souvent pas choisi leur destination et qu’à cause des déplacements fréquents de leur mari, il leur est très difficile d’avoir une véritable activité professionnelle prenante.
    Elles ne sont pas à plaindre mais leur vie n’est pas si agréable à mon avis…

  4. Lucie

    Parfois, même les étudiants erasmus (pas vraiment des expats, donc), restent entre eux, apprennent peu la langue, et passent leurs heures oisives entre français à râler sur les défauts de leur pays d’accueil. Une attitude qui s’oppose à l’ouverture d’esprit que devrait apporter l’expérience de vie à l’étranger, selon moi …

  5. mariel

    c’est caricatural pour plusieur raisons:
    -pour remplir la moitié des conditions, il faut vivre dans un pays plus ou moins sous developpé
    -il faut avoir été envoyé a l’etranger par la WorldCompany avec un contrat en or
    bref, le gros cliché de l’expat en asie (l’afrique ou l’amerique du sud peut etre ).
    La plupart des expats que je connais sont dans la Recherche, et on est loin, tres loin de ce cliché là. 🙂
    Par contre, pour avoir travaillé avec des femmes de diplomates, elles correspondent assez au profil avec un autre point dont on parle rarement: la depression. Beaucoup de femmes d’expat (comme si elles n’etaient pas expat elles memes) dépriment: elles ne sont que le +1 de leur maris, sont en general pas reconnu, tout ce qu’elles ont elles le doivent à leur maris, visas inclus, souvent elles n’ont pas le droit de travailler, alors heureusement qu’il leur reste le droit de se plaindre 😉

  6. Delphine

    Allez, un deuxième com pour préciser ma pensée parce que le mot « caricatural » peut être mal interprété : tout ce que dis dans ton article est sans doute vrai mais toutes ces caractéristiques (heureusement !) ne s’appliquent pas à toutes les femmes d’expats.

  7. Bonjour !
    Je connais beaucoup de femmes d’expats pour avoir travaillé et voyagé à l’extérieur et je crois que c’est bien caricatural et que dans les faits, celles qui s’installent finissent souvent par s’impliquer dans des ONG ou autres oeuvres. Rares sont celles qui se font des manucures à la journée longue (ne le ferait-elle pas de toutes façons à la maison ?). De plus, grâce à ces expats nombre de services se développent: je pense à de nombreux cours qu’elles donnent pro bono, implication environnementale, etc. Pour l’apprentissage des langues, je crois que cela dépend: celles qui bougent souvent, au bout de quelques fois se lassent d’apprendre la langue du pays. Ça aussi il ne faut pas l’oublier : elles doivent refaire leurs repères dans des contextes différents….

  8. Soma

    Femme expat à New Delhi, je prends la parole !
    L’expatriation (comme tout) a ses avantages & ses inconvénients.
    Un contrat expat assure un mode de vie plus que convenable ds un pays en voie développement. Oui, j’ai la maid/nounou, le chauffeur, un appart correct et des activités.
    C’est un choix de couple, de famille… pas si simple : plaquer son boulot pour vivre au crochet de son mari, ce n’est pas rien actuellement.
    Nos maris triment au boulot, les femmes triment un peu moins, certes, mais gèrent les galères du quotidien… et en inde, je peux dire qu’il y en a un paquet. La vie est difficile, très difficile malgré le « confort’ d’un personnel de maison. L’inde fait sans doute partie des pays les plus durs… Pourquoi ? comment ? Tout est compliqué !
    A côté de ces galères, heureusement qu’on a des avantages… les activités, les massages, la manucure, la pédicure….
    Enfin, cela me fait doucement rigoler ceux (celles) qui critiquent ce mode de vie, sans n’avoir jamais testé la vie d’expat… Sous prétexte qu’on a un bon train de vie, on n’a pas le droit de se plaindre….
    On se plaint en France, pourquoi n’a-t-on pas le droit de se plaindre aussi ailleurs ? 😉
    Ton article est juste & faux en même temps… Ce tableau très cliché est plus nuancé que cela 🙂

  9. laviedlamouette

    Je vais essayer d’être objective, ma belle-mère étant dans ce cas là. Femme d’expat… Oui, elle s’ennuie ! Beaucoup même. A 50 ans elle a du mal a apprendre la langue (mais elle essaye !) donc c’est pas évident avec les locaux. Elle va quand même au marché r »gulièrement. Mes beaux-parents se sont fait des amis paysans brésiliens et ils leur rendent visite tous les week end. Ma belle ^ère a un jardinier mais elle cultive elle-même son potager. Son jardinier (qu’elle rémunère grassement) vient surtout pour lui raconter le brésil et l’aider dans la langue. Elle n’a pas de femme de ménage. C’est vrai qu’elle a une jolie maison dans une résidence sécurisé mais elle est au Brésil ! Ils profitent des pays alentous pour beaucoup voyager et qui ne le ferait pas ?! Et enfin, oui sa famille lui manque mais elle prend beaucoup sur elle et soutien la carrière de son mari en profitant comme elle peut du pays 🙂

  10. Nath

    Bon, bon, bon, j’ai souri en lisant ce billet car je me suis dit que pas mal de mes « amis » pensaient sans doute cela de moi 😀
    Avant tout, je tiens à dire qu’effectivement je suis une grande privilégiée, d’abord et avant tout parce que j’ai la possibilité de vivre quelque chose d’exceptionnel et de chouette avec toute ma p’tite tribu.
    Mais je ne rentre pas tout à fait dans le moule que tu as décrit, heureusement d’ailleurs 😀 : pas de contrat français, pas d’école française, pas de personnel, bref une vie « normale » presque avec juste ce qu’il faut pour la pimenter 🙂
    Juste pour répondre sur le sujet de la langue et du fait de ne pas « se mélanger » aux « locaux », comme on dit, ce n’est pas si simple que ça … Apprendre une langue étrangère n’est pas aussi facile qu’on le pense quand on est de l’autre côté de la barrière, ça prend des années et encore, moi, j’ai la chance de vivre dans un pays anglophone, je n’imagine même pas devoir apprendre le Japonais ou le Chinois … Quant à se lier avec les gens du pays, bizarrement ça semble facile quand on n’y est pas, mais dans la réalité ça ne l’est pas tant que ça, notamment à cause de la langue mais pas seulement !
    Du coup, c’est vrai que les femmes d’expats ont tendance à se « regrouper », parce qu’il n’est pas toujours facile de vivre loin de ses racines, de ses amis, de sa famille, de sa culture, donc c’est rassurant et réconfortant de retrouver des gens qui viennent du même endroit et vivent la même chose
    Bon, par contre moi je ne pense pas être une affreuse râleuse …un peu bien sûr mais pas plus que mes copines en France 😉 j’ai bien conscience qu’on vit une parenthèse dorée et j’en profite !
    Mais n’enviez quand même pas trop trop les femmes d’expats parce que derrière la jolie façade se cachent souvent des choses moins marrantes 😉

  11. lilibulle

    Je suis femme d’expat en Hongrie, à Budapest. Il y a des femmes qui ont des profils un peu comme tu le décris : pas autant de personnel car en Europe cela est moins le cas qu’en Asie ou en Afrique mais leurs grandes discussions tournent autour des nourrices, des femmes de ménage, des cours de gym … Maintenant, j’ai aussi rencontré des femmes super intéressantes qui ont vécu des expériences extraordinaires à l’étranger et qui s’intéressent aux autres. De manière générale, c’est vraiment le fait de s’intéresser aux autres qui manque, mais je dirai que c’est le propre de la nature humaine : les expats en France ne s’intéressent pas forcément aux français et les expats d’autres nationalités que française pas forcément non plus dans les pays où ils habitent. Pour moi, il y a des bons côtés à l’expat : j’écrit pour le journal francophone, je m’investis dans l’association d’accueil, je parle avec des hongrois qui parlent français (j’apprends le hongrois mais c’est une langue super dure et communiquer avec le hongrois relève d’un très haut niveau que je n’ai pas). Mais cette expérience permet souvent de tester ses limites : il faut se débrouiller seule dans une langue qu’on ne connaît pas, avec des gens pas toujours accueillant (c’est le cas des hongrois, assez nationalistes et fermés), on ne se sent jamais vraiment chez soi, râler sur la nourriture, certes mais finalement la première chose qui te manque à l’étranger c’est la nourriture et même si tu penses que tu n’es pas si centrée sur la nourriture, ça te manque …
    Bref, c’est comme tout, il faut être mesuré mais il y a certaines choses vraies (et qui m’énervent), pour autant pas sûre qu’elles soient liées à l’expat, tu vas dans le 16ème avec des femmes qui ont de l’argent, du personnel, qui ne bossent pas, à mon avis, c’est pareil …

  12. Sylvie

    Hello Anthony. Merci.

  13. Sylvie

    Merci Kantu, l’expatriée en France ! Et tu sais quelle sera ta prochaine destination ?

  14. Sylvie

    Merci Delphine pour tes commentaires.
    Être expatriée à Londres est certainement bien différent !

  15. Sylvie

    Merci Lucie.
    Tiens, une bonne idée d’article : les étudiants Erasmus !

  16. Sylvie

    Merci Mariel pour ton commentaire.
    Tu as raison, ces clichés concernent particulièrement les expatriés dans des pays émergents. J’ai également entendu parler de ces problèmes de dépression.

  17. Sylvie

    Merci Lady M.

  18. Sylvie

    Merci Caroline de donner une image positive des femmes d’expat !

  19. Sylvie

    Merci Soma d’apporter des nuances et de parler de ton expérience. Je lirai et mettrai un lien vers l’article « Droit de réponse » que tu prépares.
    Désolée de l’agression !! 🙂

  20. Sylvie

    Merci de nous parler d’une expérience d’expatriation concrète, et de nuancer mes propos.

  21. Sylvie

    Merci Nath de nous faire partager ton expérience américaine et de commenter mon article avec tous ces détails.

  22. Sylvie

    Merci Lilibulle. Merci pour ton commentaire détaillé.
    Ton expérience en Hongrie m’intéresse beaucoup. Est-ce que tu serais d’accord pour la partager sur mon blog (interview) ?

  23. Je vis en Angleterre depuis bientôt 6 ans mais je ne remplis aucun des critères de l’expat que tu décris (je travaille, pas de personnel ni de maison de rêve…). A vrai dire j’aurais plutôt tendance à plaindre ces femmes d’expats car le confort matériel ne fait pas tout et je pense que leur vie n’est pas facile pour autant…du coup j’attends leurs réactions! ;o)

  24. lilibulle

    avec plaisir …

  25. marie

    Un article tres interessant mais je pense en effet qu’il y a plusieurs types de femmes expatriees, celles qui ont du suivre leur mari a l’autre bout du monde et du coup peut-etre en effet profitent de la vie comme elle vient et ne rencontrent que des expatriees sans envie de s’ouvrir a la culture du pays et dans ce cas c’est bien triste, celles pour qui le projet d’expatriation est un projet commun pour un enrichissement culturel, et celles comme moi qui sont expatriees mais travaillent et ne disposent pas de tout le luxe dont beneficient les premieres.

  26. Cynthia

    Expat Canadienne en France, je dois dire que le contrat de ma femme de ménage est plus que social (elle gagne plus à l’heure que moi 😉

  27. lara

    j’adore ce genre d’article (découvert par le biais du blog de ma cops Soma), il donne matière à discuter et au final entre l’article et les réactions, on a une bonne vue d’ensemble de la réalité!…Je suis future expat à San Francisco (J-18), je suis sure que j’aurai mes périodes de blues ou la France me manquera mais je compte bien ne pas fréquenter que des français, ma « politique » à moi c’est découvrir et apprendre et j’ai des choses à apprendre! Je reviendrai faire un petit commentaire plus tard, in situ!

  28. nath

    Bonjour, oui, le rêve femme d’expat sauf quand on atterri au fin fond de la jungle, 3 caravanes qui se battent en duel au milieu des mambas noirs et autres rats ( beurkkkk) rien à manger, rien à faire , pas de tél, des livres attendus comme le messie…. J’en passe et des meilleurs.On ne s’ouvre pas beaucoup à la culture au fin fond de la jungle, Y a personne !!! Bien sur, il y a aussi des pays plus sympa malheureusement en 8 ans, cela ne m’est arrivé qu’une fois pendant un an, au Cameroun, en bord de mer.

  29. Sylvie

    Merci. 🙂 Je te contacte dans la semaine par e-mail.

  30. Sylvie

    Merci pour ton témoignage.

  31. Lucie

    oui ! très bonne idée, je peux te servir de source avec mon expérience du terrain si tu veux

  32. maman mymou

    Je suis expatriée en Espagne. Certes je vis sur une ile paradisiaque!

    Mais, je n’ai pas de boulot, pas de maid, pas de nounou, je vis dans un 2 pieces de 65 m3 avec mon mari et notre fils de 2 an et demi (qui ne voit ses grands-parents et ses tantes que sur un écran). Nous vivons a 3 (bientot 4) sur un salaire de 1600 euros: pas d’allocations d’aucune sorte. Ici, on paye les médicaments. Je parle couramment espagnol et je connais tout le monde dans mon petit village de pêcheur. J’ai des amies espagnoles, anglaises et 1 amie francaise (et encore elle est a moitié espagnole). Mon fils est très bien élevé et il parle déjà 3 langues… Ah oui peut-être que je râle un peu, c’est vrai, mais devoir payer 1200 euros de billets d’avion pour rentrer voir ma famille en France, ça fait mal au cul, désolé!

  33. Sylvie

    Merci pour ton commentaire. Cet article est caricatural et ne concerne pas toutes les situations d’expatriation.
    Je viens de découvrir que tu avais aussi un joli blog en anglais.

  34. Sylvie

    Ah, je n’avais pas pensé aux canadiennes expatriées en France !! 🙂

  35. Sylvie

    Je serais ravie que tu viennes témoigner 🙂

  36. Sylvie

    Un nouveau billet à écrire : le cauchemar de la femme d’expat 🙂 Merci pour ton témoignage !

  37. Sophia

    C’est tellement faux tout ça pour nous…

  38. annec

    J ai lu l’article, moi qui suis expat à HK depuis moins d’un an, et je dois avouer que j’ai trouvé cela dur envers les femmes d expat. Je suis moi même femme d expat, et ai suivi mon mari. Nous avons un bel appartement, une helper, nous avons oyagé dans la région, et pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi inutile et désoeuvrée qu’ici. A Paris, j avais un job très prenant, qui n’est pas facilement exportable. J’essaie d’apprendre le chinois, mais c ‘est dur, j ‘essaie de rencontrer des locaix, mais ça ne semble pas les intéresser, alors oui, je reste entre français, je fais des diners de filles, et j ai des copines femmes d expat mais également jeunes dilomées sans gros package qui cherche un job. Et j essaie d en profiter, en attendant le retour, ce dont je rêve. Au final, je ne profite pas de mon temps libre autant que je l aurais imaginé, car je ne sais pas toujours quoi faire, passer de journées de 10 h de travail, à l oisiveté, c’est extrèmement dur. Alors j essaie de rendre service, j ai travaillé bénévolement pour l association d accueil en faisant une présentation juridique du pays. Tout cela pour dire que non la vie est financièrement aisée, mais l’argent ne fait pas tout, loin de là. Cet article est donc très caricatural.

  39. Dom

    Cette caricature concerne combien de femmes, en terme de pourcentage ?

    Pour quelques femmes d’expatriés de la world company qui auraient cette vie rêvée décrite ici, encore que très grossièrement dépeinte, combien de femmes qui travaillent, s’investissent, se frottent à la culture du pays dans lequel elles vivent ?
    On reste généralement dans son milieu social, à Paris, à Marseille, à Nairobi ou à New York, ce n’est pas la loi de l’expatriation.
    On fréquente les gens de son milieu, ordinairement, que celui-ci soit le milieu de la diplomatie ou celui des entrepreneurs.
    Etre expatrié c’est aussi cette vérité là, alors les clichés sur l’épouse amère qui ne fréquente que le cercle fermé des expats n’est pas seulement faux, il est pernicieux.
    Cela fait 20 ans que je suis expatriée dans le sens de « vivre à l’étranger » et non pas de vivre dans une bulle dorée grâce au salaire mirifique de mon conjoint qui serait employé par la World company. 20 ans que je côtoie des privés qui se battent pour le succès de leur petite entreprise, qui galèrent aussi pour gagner de quoi vivre.
    20 ans que j’ai des amis de toutes cultures, mais oui, globalement de mon milieu, ce qui est assez logique.
    20 ans aussi que je m’investis dans mon travail, dans des projets locaux, où que je sois.

    Et je reste convaincue que je représente la majorité des femmes expat, contrairement à ce que votre article, très caricatural, laisse penser.

    Cela est navrant car c’est typiquement ce genre de propos qui donne in fine l’image de l’oisive gâtée, vivant aux crochets de son mari, et exploitant sans vergogne la misère sociale d’un pays où elle réside sans y vivre.

  40. Marie

    Pour les étudiants Erasmus … je dirais que ce ne sont pas que les français 😉
    Et je trouve qu’au contraire, on est souvent « mal accueillis » en tant que français … les anglophones restent entre eux, les hispanophones aussi, les troupeaux de chinois ne s’intègrent pas … et après, il faut se débrouiller !

  41. Lorène

    Ha ha ha c’est tellement vrai ! J’ai croisé les mêmes en Afrique et au Viêt Nam.

    Mais mesdames, ne le prenez pas mal. Comme vous le précise Sylvie, il s’agit d’une caricature des femmes expatriées « privilégiées ». Elles ne sont pas majoritaires et on les retrouvent très rarement dans les pays occidentaux (USA, Canada, Europe, Australie).

    Pour ma part, je suis une femme d’immigré (aux USA) et y ai trouvé un boulot. Une autre catégorie 😉

  42. Calixta

    Bonjour,

    Il existe aussi des « maris » d’expats ! Mon mari a laissé tomber sa carrière pour me suivre d’abord aux Antilles puis maintenant en Espagne et qui sait où ensuite…
    Pas toujours facile de s’intégrer. On est plus ou moins accepté dans les pays où l’on passe, apprendre la langue ce n’est pas toujours évident…
    Quand aux activités, mon mari ne va pas chez la manucure ni faire les magasins ! Il est homme au foyer donc nous n’avons pas de femme de ménage et mon salaire nous permet de bien vivre, pas de faire des folies non plus ! 😀

  43. Sylvie

    Merci pour ton témoignage. Et désolée de te faire râler (sur d’autres commentaires) mais effectivement cet article ne reflète pas ta situation, ni toutes les situations.
    Je répète que même s’il y a un fond de réalité, il est caricatural !

  44. Sylvie

    Ce n’est qu’une caricature ! Et un parallèle avec une fiction américaine !
    Cependant pour déclencher autant de réactions… je vois bien que les gens sont touchés.
    Si tu es d’accord, une interview relatant ton expérience à Hong Kong m’intéresserait pour le blog. Au moins, tu pourras dire ce que tu as à dire !

  45. Sylvie

    Ouf ! Merci.
    Très sympa ton blog !

  46. Sylvie

    Ah, j’adore. Une famille moderne ! Pas trop difficile la vie en Espagne avec cette méchante crise ?

  47. Sylvie

    Bonjour,
    Je vais de ce pas aller m’informer sur le blog. Et si vous voulez un espace sur le mien pour donner des infos sur les femmes d’expat, ce sera avec plaisir !

  48. Bombay Magic

    Ah ah, si français de se tirer dans les pattes et de critiquer les autres français 😉
    Si il y a un peuple qui critique toujours tout, c’est bien le notre, et ça nous démarque effectivement des autres communautés!

    Je pense que chez les femmes d’expats, comme dans toutes populations, on trouve de tout, certains, ou certaines correspondront à tout ou partie de ces critères, mais pas forcément…

    Une chose est vraie cependant, je constate souvent un niveau moyen de maitrise de l’anglais plus faible chez les françaises que chez les autres nationalités (sauf pour les coréennes et les japonaises!) et celà ne facilite pas, pour ces femmes, l’intégration dans un milieu local….

    Ces caractéristiques sont peut-être également plus vraies chez les expatriés « récents ». Lorsqu’on « tourne » depuis longtemps (17 ans pour notre famille, 2 de nos 3 enfants étant nés à l’étranger et aucun ne comptabilisant plus d’une année en France – hormis la grande transhumance estivale), on a tendance à oublier le pain, le fromage etc, et plus habitués à gérer les « déracinnements », ils prennent moins d’importance et on s’intègre plus dans une communauté internationale et locale. C’est vrai pour nous en tout cas, et je le constate chez les autres aussi ….

  49. Bombay Magic

    Ma théorie là-dessus, c’est qu’on retrouve les dépressions chez les personnes à tendance dépressives, ce sont les mêmes qui en France pourraient s’effondrer à d’autres occasions. Pas sûre que la dépression soit plus répandue chez les femmes d’expat qu’en France, même si le mode de vie plus ‘communautaire » voire village, fait se répandre les ragots bien rapidement. « Tu sais qu’une telle, ça ne va pas du tout, elle a du mal à l’adapter »

  50. Bombay Magic

    disons qu’on se contente de parler très bien anglais 🙂 et d’assimiler les directions en taxi dans la langue locale!

  51. Steph

    Je me retrouve beaucoup dans ce que je lis de ton expérience.
    Je viens de passer deux ans dans un petit pays d’Afrique de l’Ouest, très pauvre car sans richesses minières ou pétrolières. Comme notre expatriation était une première pour nous, j’ai d’abord mis longtemps à m’habituer à avoir du personnel dans ma maison. Dans mon cas, cuisinier et femme de ménage, tous deux à temps plein. Ca a l’air d’être le rêve, mais lorsque l’on n’a jamais vécu ça, c’est bien simple, au début, on ne se sent pas chez soi !
    Alors, évidemment, on pourrait se passer de personnel, mais pourquoi le ferait-on ?
    La réalité, c’est que les personnes que l’on emploie sont plutôt mieux loties chez les familles françaises que chez les autres. A titre d’exemple, le salaire de mes employés était fixé à près de 3 fois le SMIC local (sans compter les primes), je leur payais leurs frais médicaux et leurs médicaments s’ils étaient malades, je leur ai ouvert des comptes bancaires et ai payé leurs cartes de retrait (ce qui pour moi, n’avait l’air de rien, mais m’a valu des sourires magnifiques), je leur ai donné de l’argent et des fournitures au moment de la rentrée scolaire, leur ai distribué les habits devenus trop petits ou les jouets délaissés car trop bébé. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’en employant du personnel, on ne devient pas esclavagiste comme le sous-entend votre post, mais on donne du travail et on aide autant de familles à survivre dans un environnement difficile.

    C’est vrai que l’on vit dans des maisons disproportionnées par rapport à la grande majorité des habitants du pays, voire disproportionnées par rapport à la France (je n’aurais probablement jamais autant de salles de bain dans ma maison que je n’en ai eues en Afrique), mais on fait aussi face à bien plus de petites contrariétés (de la douche pas raccordée qui s’écoule dans le salon au chauffe-eau qui explose, des fenêtres pas étanches qui laissent passer la pluie au cafard géant qui, en passant dans un boitier électrique, fait sauter toute l’électricité, la liste est longue et amusante, quoique pas dans l’instant).
    Conséquence : soit on « pète un plomb », soit on relativise !

    Et il faut encore ajouter un système de santé qui fait souvent peur (j’ai eu droit à une perfusion dans une clinique ‘standing’, et j’avoue que si c’est possible d’éviter, c’est mieux !), le paludisme qui peut être mortel (impossible de prendre les antipaludéens sur une longue durée) et qui est une épée de Damoclès pour tous ceux qui vivent là-bas, la dengue, les amibes…

    Parlons des enfants maintenant ! Les miens sont allés à l’école française, où ils ont été en contact avec d’autres enfants de pleins de nationalités et de toutes origines. Ils ne sont pas rentrés « gâtés », savent toujours se mettre au travail et faire leur lit, sont polis, s’adaptent à une vitesse incroyable et ont, en plus, développé un sens peu commun de la tolérance.

    Voilà, j’ai adoré mes deux années passées là-bas, j’y ai rencontré plein de gens passionnants (certes souvent dans le cercle restreint des expatriés français, mais pas que !), m’y suis fait des amies brillantes, drôles et très attachantes. J’ai découvert la manucure, la pédicure, le massage à domicile, les madeleines faites maison, les petits-déjeuners entre copines, les soirées à thème et les cocktails officiels !

    Pour finir, j’ai aussi compris, véritablement, ce que c’était d’appartenir à la minorité visible, et je rentre persuadée que cela ferait du bien à plus d’un français de France de le comprendre !

  52. Sylvie

    Merci pour ces commentaires. Et félicitations pour le blog Bombay Magic !

  53. Dom

    J’apprécie la tolérance de votre blog, et le second billet venant nuancer le premier, cela prouve votre capacité d’écoute et le fait que ce lieu soit un lieu de conversation et d’échanges ouvert à toutes les opinions, et les contradictions. bravo !

  54. Merci ! et vous aussi si vous voulez collaborer sur le site femmexpat.com vous êtes la bienvenue ! envoyez-moi un mail !

  55. Sylvie

    Merci. Même si je ne suis pas toujours tolérante…j’accepte les critiques constructives.

  56. Delphine

    bravo pour ces 2 réponses très justes et qui rétablissent la vérité sur les « femmes d’expat » qui ont certes parfois une vie dorée, mais vue de loin et pas tout les jours !

  57. Delphine

    bravo pour ces commentaires, je vous rejoins complètement !!! ces clichés de femmes d’expat’ sont ceux du siècle dernier !

  58. Bonjour Sylvie,

    Ton article est courageux et, même si c’est un peu caricatural, il y a des choses sacrément vraies !

    Je suis une femme qui vit en Thaïlande depuis 2 ans, pas femme d’expat à proprement parlé, car nous avons ouvert avec mon mari un restaurant franco-thaï sur Chiang Mai, mais c’est mon mari qui a pris le permis de travail.
    Je me suis reconnue dans certains traits.

    La première année a été très difficile, je m’ennuyais horriblement de mes proches, je recherchais la compagnie d’autres femmes expat sur Chiang Mai, mais c’était peine perdue, car il y en a très peu à Chiang Mai. Je râlais sur cet univers tellement masculin, car la plupart des expats en Thaïlande sont des hommes. Bref, l’intégration était difficile.

    Lorsque nous sommes revenus en France pour les vacances après 1 année, c’est là que j’ai réalisé la chance que nous avions de vivre en Thaïlande. Je crois que j’avais idéalisé la France, comme pour une relation amoureuse passée, on ne garde que les bons souvenirs et l’on oublie les mauvais.

  59. Sylvie

    Merci pour ton témoignage. Je viens de parcourir ton blog avec grand intérêt.

  60. Isa

    Ah ah : quelle caricature .. Je comptabilise 5 expatriations : si on compte mes stages (Suisse), mon mari en CSN (Maroc), Taiwan, et les US… Alors j’ai été confrontée à ces préjugés contre les femmes d’expat à Taiwan quand étant venu présenté mes compétences pharmaceutiques pour une étude de marché au PEE, on m’a répondu que étant femme d’expat, je devais rester dans mon rôle et continuer à jouer au Mah Jong et à boire du thé … J’ai appris le chinois et essayé d’occuper mon temps intelligemment.. Une femme de ménage, Oui ?? juste quelques heures par semaine.. cela n’était pas le paradis : des typhons en été et des tremblements de terre… mais c’est vrai de beau voyages à Bali et en Australie…
    Et dernièrement, deux expatriations (dont la dernière en contrat locale) aux US : alors, déjà, aux US, une expatriation c’est souvent un contrat semi locale avec une assurance locale et les frais de scolarité pas entièrement pris en charge… et être confrontée au système de santé américain sans matelas d’assurance française est assez surprenant … Après avoir eu la green-card, nous avons fait le grand saut et nous sommes maintenant en plein centre du pays : peu d’expats, peu d’étrangers, une assurance locale … On essaye de se fondre dans la population mais CE N’EST PAS FACILE : pour nous cela a été un énorme choc culturel … voilà donc je ne me reconnais absolument pas dans ces portraits .. par contre même si nous avons du mal à nous intégrer, nous vivons plus dans l’interculturalité grâce aux enfants qui maintenant sont tous à l’école publique américaine faute de présence française, là où nous sommes dans le MidWest … voilà … et quant au reste : on ne vit pas pareil une expatriation à 30 ans qu’à 40 ans et c’est de plus en plus difficile de reconnecter avec la France.

  61. marie

    J’ai vécu la vie de femme d’expat’ (mari dans une grande compagnie pétrolière) dans divers pays et je dois dire que ça a été pour moi des expériences formidables. J’ai grandement amélioré mon anglais, appris l’espagnol et même des rudiments de birman. Etant prof de lettres en France, je me suis débrouillée dans chaque pays pour trouver un job d’enseignante, à l’Alliance française, ou dans les universités locales, ce qui m’a permis de me faire des amis « locaux » parmi mes étudiants ou mes collègues. J’ai profité à plein des occasions de voyager dans ces pays et de découvrir leur culture et leur histoire en fréquentant bibliothèques et sites divers, ce qui m’a donné matière ensuite à écrire plusieurs romans jeunesse et de démarrer une nouvelle carrière comme écrivain. J’ai pris des cours de tango à Buenos Aires et de danse birmane à Rangoon, je me suis baignée dans l’Orénoque, j’ai rencontré des tas de gens intéressants venus de tous horizons… Alors oui, c’est vrai, il y a des femmes d’expat’ qui s’ennuient et qui « chouinent », même quand elles bénéficient comme ça a été mon cas de conditions de vie extrêmement privilégiées… j’en ai connu plus d’une : celle qui se désole parce qu’elle ne trouve pas de lmoutarde de Dijon, celle qui passe son temps à se plaindre des locaux en général et des domestiques en particulier (alors qu’en France, c’est elle qui passe la serpillère!), celle qui est incapable d’aligner trois mots dans une autre langue que le français, etc., mais tant pis pour elles !

  62. Sylvie

    Ton expérience mérite un article ! Je te contacte pour en parler.

  63. Sylvie

    Supers expériences !

  64. Audrey

    Je vais etre encore plus mechante que toi:  » vous etes venus ici en contrat local ou en contrat d’expat? » Voila qu’elle fut la premiere question que l’on m’a pose a mon arrivée et qui m’a profondement choqué… Autant directement poser la question : »vous etes riches ou pauvres? »

    Je peux comprendre que l’expatriation pour quelques personnes, puissent etre quelques choses de grisant, mais en aucun cas je n’ai voulu oublier d’ou je venais et ce que j’etais. tout les avantages dont nous beneficions sont payes par la World company, mais en aucun cas ne correspond au niveau de vie que nous avions au moment ou nous sommes partis. j’ai 35 ans, je n’ai jamais eu de femmes de menage, jardinier ou meme chauffeur! je fais donc mon menage, je lave mon linge et je me suis acheté une moto electrique pour etre autonome dans mes deplacements! Mais comme me l’ont dit certaines personnes: « pourquoi tu n’en profites pas? c’est dans ton contrat, tu y as droit…! » c’est cette relation à l’argent qui m’a le plus derange, je crois, en plus des critiques constantes sur le pays d’accueil. pourquoi tant de gens partent si finalement ils ne vivent qu’avec la nostalgie de la vie passee? ce ne sont que d’eternels insatisfaits? surtout que lorsqu’il rentrer ils n’ont qu’une envie, c’est repartir? lorsque l’on part loin les choses ne sont pas mieux, ni pires mais simplement differentes.

    ma vie ici est on ne peut plus normale, je nettoie, je range,je vais au supermarche, je suis retournée a l’ecole pour apprendre le chinois, je joue aux badminton, je rencontre des gens… Une vie extrement simple et vraiment agreable! je n’ai pas change, par contre le regards de mes amis quand je rentre peut etre un peu, car soit il faut en mettre plein la vue, soit tout critiquer… mais en fait ma vie est exactment la meme que la leur… quel Dommage!

    Pour finir, je pense qu’a force d’agir de la sorte, nous creons un fosse de plus en plus grand entre nous et nos hotes. Car le jour ou la world compagny a organisé pour les employes locaux un petit voyage sur un Week end, ces derniers n’ont pas oses nous convies parce qu’ils avaient peur que nous: »soyons decus, parce que le voyage etait organise selon les standards chinois et n’ont pas selon les standards Europeens! » voila l’image que la majorite des expats quelles que soient leur nationalite, projettent a l’etranger. A force de systematiquement tout critiquer, ou vivre dans nos cages dorees, nous prenons le risque de passer a cotes de plein de choses comme un fabuleux Week end a Hangzhou!

  65. Amandine

    J ai beaucoup aime ton article. J ai tres bien vecu l expatriation mais quitter son job, mettre sa carriere professionnelle toute fraiche entre parenthses a 25 ans a est un sacre challenge. En attendant mon permis de travail, j ai eu des coup de blues, l impression d etre enfermee ds ce nouveau role de femme d expat… Mais il faut savoir apprecier ce nouveau quotidien extraordinaire, mesurer sa chance de faire une pause dans sa vie, construire de nouveaux projets. Maintenant que je re-travaille (dans un nouveau domaine, je suis passee de juriste en France a chef de produit !) je profite de chaque minute de cette nouvelle vie car on sait que cette parenthese ne durera pas. Je pense que l’ere des nouveaux expats est arrivee ! jeunes, avec des salaires normaux et non demesures, une envie de connaitre la culture de l autre, un train de vie qui se fond dans le moule des locaux, une soif de s’enrichir humainement parlant 🙂

  66. Paris

    Parfait ce commentaire! Tellement vrai.
    Julie

  67. boursier

    Bonjour,
    Ayant moi même été expatriée aux Etats Unis avec mes parents il y a de cela plus de 15 ans, j’ai été étonnement surprise a quel point la communauté des expats étaient fermée. Pas d’anglais et la culture américaine y est à peine présente.
    Cependant, ceci n’a pas empêché ma mère de prendre de nombreux cours d’anglais pendant son temps libre, de s’inscrire a des clubs et de se fondre quand bon lui semble dans une autre culture que la sienne!
    Kim

  68. kris

    je te souhaite de garder cette fraicheur Kantu . Mais j`ai constater que beaucoup de gens changent avec le confort materiel qui arrive dans leur vie.

  69. Rosa

    Bonjour à tous et à toutes,

    Merci et super pour tous vos témoignages différents et intéressants. Voici donc le mien :

    Je suis femme de détaché en Espagne depuis 2 ans 1/2 maintenant. Nous ne resterons que pour une durée globale de 3 années consécutives. Nous avons une adolescante de 16 ans et un chien.
    Je ne travaille plus.
    Oui, cette expérience est unique. Belle villa avec piscine. Beau climat et superbe luminosité toute l’année. Etc…

    Je précise : nous sommes belges. Donc, soleil, chaleur et luminosité nous faisaient un peu défaut.

    J’ai appris la base de l’Espagnol en allant aux cours durant environ une année complète. Pour le reste, je fonce et je parle partout et avec tout le monde sans complexes, ni craindres mes fautes.
    Je me suis liée d’amitiés avec des locaux et des français.
    Je m’intéresse à tout ce qu’il y a dans ma province de Barcelona et à l’Espagne en général.
    J’en profite d’y vivre pour découvrir.
    Je cuisine à l’espagnole.
    Je participe aux festivités de la ville.
    J’adore las calcotadas. Y toda la buena comida.

    Conclusion : Profitons, ouvrons nos yeux et nos coeurs. Mon choix : vivre en famille et participer à une expérience pour mon couple et notre fille.

    Besos,

    Rosa

  70. Rosa

    A j’oubliais :

    Je n’ai pas de jardinier, de chauffeur et de femme de ménage.

    Je fais tout moi-même (entretiens extérieurs, intérieurs, linges, courses, l’administratif long et pas toujours évident selon les lois espagnoles ou belges et à réitérer chaque année, repas, conduire ma fille au lycée).

    Pour elle aussi, quel changement : apprendre le catalan, le castillan, les cours se rapportant à l’histoire et la géo de l’Espagne et de la France dans un collège français, l’anglais et plus de néerlandais comme à la base (en Belgique).
    Si avec cela, elle ne profite pas de s’ouvrir à la nouveauté…

    Il suffit d’oser demander, de patienter, d’aller vers les autres, etc… pour se sentir bien avec soi et avec autrui…

    Courage et bonne route à tous et à toutes

  71. manue

    Bien vue…je rajouterais juste une chose sur ces dames qui s’ennuient et se plaignent. Elles s’ennuieraient et se plaindraient de toute façon, ou qu’elles soient. le voyage ne nous change pas profondément, il fait juste ressortir des trucs déjà latent en nous…pour la plupart des cas en tout cas!

  72. lilou

    et bien moi, j’en rêve de la vie d’expat’! Ayant moi-même grandi à l’étranger (Afrique, Asie du Sud est), je souffre terriblement d’être « coincée » en France. Mon mari et moi même avons des jobs peu exportables et il nous faudrait presque tout plaquer pour refaire notre vie ailleurs. Nous ne renonçons cependant pas à ce rêve, en particulier pour nos enfants, car nous savons combien ce genre d’expérience est une école de vie…la seule question que je vous poserais est: quid quand vous retrouverez le quotidien de votre pays natal?
    amicalement

  73. Quand on a des enfants, ils peuvent devenir un lien vers d’autres familles. Ils sont une raison d’attendre sur un trottoir en compagnie de parfaits inconnus, d’aller sonner chez des inconnus pour des jeux, d’aller à des activités sportives etc.
    J’imagine que sans enfants, c’est un peu plus complexe d’aller vers les autres quand on est timide.

  74. Maryse

    Je ne sais pas si je peux m’estimer être « femme d’expatrié » en tant que métropolitaine partie dans un DOM. Je me considère dans cette situation, les 10.000 km qui me sépare de la France étant une véritable fracture de vie.

    Je tiens dès maintenant à préciser que je suis en instance de divorce et que mon éloignement géographique a très probablement contribué au creusement du fossé entre mon mari et moi-même. Il l’a en tout cas révélé…

    Après plusieurs mutations en France (j’ai fait le tour de l’Hexagone…), toute la famille a pris le chemin de La Réunion pour le bien de la carrière de mon mari.

    Nous avons 4 enfants, et avant toutes ces mutations, je travaillais. J’ai démissionné au moment de sa première mutation, qui a correspondu à ma 4ème grossesse.

    Les évolutions de carrière étaient souhaitées et j’ai (je pense) activement participé à la progression professionnelle de mon époux, ce avec amour et avec plaisir. J’étais fière de lui, contente de le voir ainsi se réaliser. Aucun pbl de réadaptation, les enfants ont toujours bien travaillé, je me suis tjrs bien intégrée. J’ai même réussi à retravailler. Ah, quel bonheur pour moi de retrouver en plus ma profession. Bref j’étais contente.

    Et puis… Et puis j’ai compris que Monsieur avait, au cours de ttes ces années, changé de regard sur moi, sur lui : il a déclaré qu’il gagnait SON argent (et non l’argent de la famille – grande nuance – ) et qu’il faisait ce qu’il voulait de SON argent. Je n’avais rien à dire. C’était lui le patron. Ah, je pouvais garder le pécule que je gagnais (c’est à dire pas grand chose), certes. Mais en aucun cas mes aspirations (en l’occurence acheter une maison ou un appartement en France pour prévoir notre retour et garantir notre retraite) ne seraient prises en compte. Lui avait décidé de tout dépenser en futilité, et de « satisfaire ses besoins personnels » comme il m’a été annoncé. Je lui ai rappelé m’être écartée de ma propre carrière professionnelle pour promouvoir la sienne (ce que j’ai fait volontiers), que je l’avais soutenu, aidé, accompagné tout au long de ce chemin parfois difficile. Que je retravaillais, certes, mais que tout projet de carrière (et donc de stabilité financière) était exclu pour moi puisque j’étais censé démissionner à chacune de ces nouvelles mutations. Que ce choix d’une vie d’expatriation (ou en tout cas de grande mobilité géographique) interdisait toute indépendance financière réelle pour moi. Que ces contraintes excluaient la mise en place des projets immobiliers qui me tenaient à coeur faute de pouvoir obtenir des prêts bancaires. Que NECESSAIREMENT, avec un tel choix de vie, les revenus gagnés au cours d’une expatriation constituent les revenus du MENAGE et non ceux du seul conjoint qui travaille… Aucun écho. Mon mari a même prétendu que je n’avais en rien contribué à sa réussite. Hop : bobonne au panier. Je me suis retrouvée comme la bourgeoise du XIXème siècle totalement soumise à son époux.
    Je ne me plaignais pas de mon niveau de vie : nous avions une belle maison, passions de belles vacances, etc ; je ne manquai pas d’argent (encore que l’ai toujours tenu à vivre normalement : pas de femme de ménage, pas de trio esthéticienne, manucure, coiffeur). Mais rien de concret et de solide selon moi.
    C’était bien, mais insuffisant, et surtout parfaitement artificiel.

    Nos projets de vie se sont avérés très différents. J’ai estimé qu’il avait « pété un cable », et qu’il faisait une grosse crise de la 50aine.

    En dépit de ma précarité professionnelle, je l’ai « plaqué », en emmenant les enfants, bien sûr. Hors de question pour moi de démissionner à nouveau d’un travail dans lequel je me réalise pour suivre à nouveau un homme qui ne vous considère plus autrement qu’en femme obéissante.

    Je m’étais perdue. Quand je pensais NOUS, il pensais JE. Mon féminisme a fini par avoir le dessus de ce que j’ai vécu comme une injustice, une humiliation, un dénigrement, une violence, l’entretien d’une frustration.

    Mon futur ex-mari va bientôt être muté ailleurs. Je reste dans mon île avec les enfants. Il découvre maintenant les affres de cette horrible situation, à devoir repartir seul, sans sa famille, à gérer seul tt ce que je faisais (déménagement, recherche de maison, emménagement, démarches administratives, mise en place d’un réseau social et amical).

    Ca été affreux, c’est encore affreux mais autrement, mais c’est fini…

    Beaucoup des femmes d’expat que je rencontre évitent de se poser trop de question et de remuer la vase. Elles s’autovalorisent entre elles dans leurs rôles d’épouse de… et de mère. Les questions de fond (autonomie réelle, indépendance financière, réalisation personnelle) sont oubliées car anxiogènes et sans réponses. Ce n’est que lorsque leur tendre amour les quitte pour une petite jeune locale affriolante (ce qui arrive souvent – mais toujours) qu’elles se trouvent plongées dans la dure réalité de l’expatriation : la PRECARITE de la situation de la femme d’expat ! Et là personne ne vous aide : pas l’employeur de votre mari, pour qui vous n’existez pas (et pire que vous dérangez dans ses projets), pas trop vos « amies », épouses des relations de votre ex (vous leur faites peur avec ttes vos histoires), et difficilement votre famille restée à 10.000 km…

    Alors, mesdames, réfléchissez à votre régime matrimonial, à votre sécurité financière (vous savez, celle qui vous permet de rebondir en cas de problème…). Ne croyez pas que je vous écris en tant que femme intéressée. Non. J’interviens pour vous mettre en garde contre l’illusion d’un mode de vie aisé, qui, en cas de divorce, va s’avérer très dangereux pour vous et vos enfants…. L’aventure réussie de l’expatriation rime, d’après mon expérience, avec un projet de vie clairement identifié et verbalisé comme commun avec son époux, avec la mise en commun des revenus du conjoint qui travaille et avec la mise en place de mesures de protection financière de la femme qui sacrifie sa carrière au profit de son mari.

    Vous me jugerez probablement rabas-joie. Je pense hélàs être réaliste. La vie conjugale est longue et parfois semée d’embuches… Apprenons à apprivoiser les risques pour mieux apprécier la chance de vivre « autre chose » !

  75. Pour avoir été expat pendant 10 ans, je pourrais écrire un livre sur les français à l’étranger. Tout un programme.
    Les clichés que tu énonces sont malheureusement vrais pour 95% des expats. Mais bon, c’est comme tout. Il y a aussi des exceptions.

    La première règle déjà, c’est de ne pas se regrouper dans les quartiers (comme le font les français, les américains, etc). C’est un bon indicateur. En fonction du quarter qu’à choisi l’expat vous pouvez très rapidement vous faire une idée si il s’est intégré ou si il est 100% expat.

  76. Fleur D.

    Femme francaise d’expat non francais en Californie. Oui, apres 20ans de sejour, ma qualite de vie materielle est certainemetn superieure a celle que je pourrais avoir en France. Je suis tres isolee – les americains qui sont autour de moi par ailleurs souvent positifs, ne sont guere interesse par la culture ou les sujets intellectuels. Avoir une conversation interessante est rare, ce n’est pas « valued ». Leur connaissance de tout ce qui est « outside of the U.S. » est tres limitee, non pas par manque d’argent, manque d’acces a l’information et a l’education, simplement par manque d’interet tout cours. Et par paresse intellectuelle. Je vis dans un quartier ultra residentiel, route privee, petite communaute de maisons vastes et luxueuses au calme parfait et aux jardins manucures. Mais le probleme est dans ce mot: communaute. Il n’y en a point. Nada. Chacun pour soi, comportements dignes d’un trailer park, proprietaires nouveaux riches sans manieres, ni politesse, consideration ou bon sens. Sans parler du mauvais gout si ostensible qu’on se demande comment se fait-il que lorsque l’on a les moyens de s’offrir une maison de plusieurs millions de dollars et la maintenance qui va avec, comment peut-on ne pas enganger quelqu’un pour vous apprendre good taste et quelques principes elementaires de decoration.

    Je ne m’ennuie pas. Je suis aussi manuelle qu’intellectuelle et j’ai toujours des tas de projets. Mais mon mari est le seul avec qui je partage. J’apprecie le cote efficace et pragmatique – un peu trop parfois – de la societe californienne. La superficialite des gens n’est pas une legende. « Bonjour, on va dejeuner ensemble un de ces jours… » et ce jour ne vient jamais. La meme personne rencontree dans une party qq mois plus tard ne vous reconnait meme pas.

    Mais j’aime ce contact facile, ces hello’s et ces sourires engageants avec des inconnus et « tailler la bavette » au coin d’une rue avec quelqu’un qu’on ne reverra plus.

    En tant que femme francaise expat aux U.S. j’ai eu droit a beaucoup de jalousies. Je suis mince, bien conservee pour mon age et refuse de porter T-shirts et sweat pants ou ressembler a un sapin de Noel bling bling a 10h du matin comme beaucoup d’ americaines. Oui oui, meme chez les riches elles s’habillent comme des epouvantails. Les americaines en general sont tres parano des francaises, qu’elles voient comme des voleuses de mari. Et la minceur sans effort des femmes francaises les font flipper completement.

    La frequentation des cercles francais n’a pas ete un succes. Il faut dire que j’ai quitter la France il y a presque 40 ans et ai vecu dans 5 pays differents avant de venir aux Etats-Unis. Les francais m’apparaissent…trop francais, ne faisant pas beaucoup d’effort pour s’integrer, pour parler anglais avec un accent acceptable ou etudier l’hsitoire americaine. Certains ralent sans cesse et passent leurs journees a courir apres leur baguette, leur camembert et leur moutarde de dijon sans lesquells ils ne peuvent pas vivre.

    Les femmes de menage sont tres bien payees ici, entre $25 et $30 de l’heure cash. Donc pas de souci de ce cote.

    Je prefere rencontrer des expats de toutes nationalites, souvent ns avons davantage en commun. Votre description des expatriees helas trop souvent correspond aux femmes que j’ai rencontrees. Superficielles, pas beaucoup d’education, raleuses, critiquant sans cesse et tres portees sur les commerages. Elles ne m’interessent pas, d’ou l’isolation.

  77. Odile aux US

    bonjour a tous,

    je suis un peu a la rue sur cet article….pour autant il me « hérisse le poil » !…Sylvie laisse moi un petit moment et je vais te repondre si le débat t’intéresse encore !!

  78. Pomdepin

    C’est tout à fait ça…dans quelques pays! J’en ai connu au Mexique. Mais dans les pays occidentaux, par contre on n’est pas comme ça du tout! Pas de chauffeur, de nounou à domicile, pas de luxe, on parle la langue ( faut bien aller faire ses courses soi même), les enfants ont intérêt à être bien élevés, et on travaille ( faut bien payer ses courses!)

  79. Sylvie

    Bonjour Odile,
    Volontiers. Mais si tu préfères, je te propose un itw pour ton droit de réponse ! Si tu es ok, je t’envoie les questions.

  80. Rose

    L’article et les commentaires sont vraiment passionnants. On peut relativiser les clichés et comprendre les mécanismes de l’expatriation. J’aimerais vraiment avoir les points de vue des expatriés étrangères venues suivre leurs maris- ou l’inverse- en France, ce serait un complément intéressant! Qu’en pensez vous??

  81. Isabelle de fromside2side

    Suite a l’article Odile, je suis retournée lire ton premier article qui avait tout decnché (mon interview et ensuite mon blog) et je tombe sur le commentaire de Fleur : exactement ce que je vis avec le bling bling de la Cali du sud en moins ….parce que la Silicon Valley n’est pas comme ça … Je vis au milieu des américains : et c’est pareil … Manque de curiosité .. L’invitation qui ne vient jamais … Bref …

  82. Lilou

    Bonjour,
    Votre article est intéressant et je le trouve en grande partie vrai (pour la première partie) mais je voudrais ajouter que ce n’est pas toujours facile …
    que lorsque l’on change de pays tous les 3 ans environs, il est difficile d’apprendre la langue de chaque pays où l’on va vivre même quand on a une volonté d’apprendre.
    Ce faire de vrai ami en si peu de temps et devoir tout recommencer a chaque départ n’est pas facile …
    Devoir refaire son petit cocon, reprendre ses repaires, et reprendre des habitudes n’est pas évident et encore mois quand on s’expatrie loin de france
    Le personnel de maison est certe très appréciable, mais on ne sent jamais vraiment chez soi …
    Le chauffeur aussi n’est pas un luxe surtout quand on appréhende de conduire entre, poule / chien / tricycle / voiture / minibus / enfants qui jouent en bord de route … ou encore la conduite a gauche et tout cela sans aucune règle !!
    Bref, tout n’est pas si rose tous les jours même si je ne changerais ma vie pour rien au monde !
    Je suis en expatriation depuis 8 ans , et j’ai tout quitté pour vivre cette nouvelle expérience. On a pris cette décision a deux et nous sommes heureux. Et je pense d’ailleurs que la femme a le plus plus grand rôle dans la réussite d’une expatriation.
    Nous avons 3 enfants a qui nous apprenons le respect , la politesse, la tolérance. Ils s’adaptent a une rapidité impressionnante et j’espère leur donner le gout du voyage et l’envie de rencontrer les gens.
    Concernant, votre deuxième partie, sur la critique négative des femmes d’expat je ne suis pas d’accord et je pense que cela représente une toute petite minorité des femmes.

  83. Jean

    Véridique, c’est vrai que les femmes risquent de s’ennuyer dans ces « belles conditions » ce qui n’est pas le cas des hommes. J’en connais beaucoup qui font tout pour ne plus quitter leur pays d’expatriation

  84. Cec

    Je suis une femme d’expatrie depuis maintenant 7 ans , parle 5 langues ( dont celle des pays ou j ai vécu) j ai commence par Londres puis Rome , Bruxelles et étant enfant le Brésil.Je pense que c est vraiment cliché comme point de vue et c était certainement plus vrai il y a qq années maintenant les femmes ont plus de possibilité de contact, de travailler grâce à internet .
    Pour ma part j ai travailler dans presque tous les pays à part un car j’ etais enceinte! mais je suis consciente de ne pas avoir de problème de visa pour cela, mes 5 langues aidant aussi beaucoup!
    J ai deux enfants et essaye de les éduquer normalement sans qu ils soient toujours dans le luxe et le monde d expat même si j en conviens cela demande des efforts . Je leur montre toujoursla réalité des choses et d ailleurs je reçois beaucoup de compliments concernant leur Adaptabilité remarquable et naturelle, leur facilité de contact, leur ouverture d esprit , à 3 et 5 ans ils parlent eu aussi déjà 3 langues français langue maternelle italien langue paternelle et anglais à l école.
    Pour la première fois je suis expat dans mon pays pour 2 ans et ne travaille pas et j ai la oui l impression d être transparente , pas reconnue , pas tout à fait comprise non plus , a peine tu te refais des amies que tu dois repartir car je ne peux pas et ne veux pas me plaindre mais je gére
    le quotidien , papier , inscription école en cour d année, adaptation à un nouveau pays pour les enfants, nouvelle école, absence totale du mari qui est toujours au travail , incompréhension des copines qui me disent mais pourquoi tu bouges tout le temps tu arrêteras quand? D ailleurs je pense que les expat si elles se mettent entre elles c est souvent car ce sont des personnes qui rencontrent les meme difficultées quotidiennes Et donc peuvent s entraider car c est une grosse qualite en expatriation l entraide !Sinon je travaille actuellement sur un projet de travail mobil pour moi à fin de pouvoir emporté mon travail avec moi , c est pas évident l expatriation celon moi demande adaptabilité et remise en question permanente car tu te trouves dans un monde qui bouge et changé toujours autour de toi ( en general tu sais 1 voir 2 mois avant de partir ta destination !) donc loin de moi pédicure et thé entre copines pour se plaindre de notre vie d expat!

  85. Sylvie

    Ton expérience est très intéressante. Accepterais-tu une interview sur le blog ?

  86. Cec

    Oui pas de probleme .

  87. Merci pour cet article qui raconte des vraies expériences de vie des femmes expatriées. J’ai commencé à écrire une série d’articles développant davantage ce même sujet.

  88. Anne

    https://lecoindesvoyageurs.fr/desesperate-housewives-la-vie-doree-ou-pas-des-femmes-dexpatries

    Bonjour à tous!

    Oui il y a des femmes qui s’ennuient et qui dépriment en Expat, mais en France aussi.

    Oui il y a des nanas qui sont perdus de se retrouver dans un territoire loin de leurs habitudes mais en France aussi il y a des femmes perdues sans leurs rituels.

    Oui il y a des femmes qui en profitent à fond de leur Expat mais en France aussi il y a des femmes qui pour rien au monde ne quitterait la France car elles aiment trop leur vie.

    Mais qu’est-ce que profiter à fond d’une expatriation, d’un nouveau pays?

    Pour certaines, ce sera de pendre soin d’elles et d’abuser des soins en institut (surtout que dans certains pays c’est un super service et peu cher et même cher, le temps est la alors qu’elles auraient tort de ne pas en abuser),
    d’autres resteront enfermées chez elle des heures avec un bon livre (car elles en avaient toujours rêvées),
    d’autres ne pourront s’empêcher de visiter n’importe quels détails de ce nouvel endroit,
    d’autres ne voudront plus partir et d’autres prendront le temps de se remettre en question sur leur utilité dans ce monde, leurs vraies envies (reprise d’un boulot, lancement d’un livre, s’occuper de leurs enfants qu’elles assument d’avoir mise au monde,…).

    L’expatriation est un moment de remise en question pour certaines (d’où la dépression) mais en France aussi ça peut arriver.

    L’expatriation est un moment de bonheur pour certaines, pour d’autres non. L’expatriation est une expérience personnelle. Ici ou ailleurs, c’est chacun qui provoque sa situation de vie et qui en fait ce qu’il veut.

    Alors laissons ces femmes profiter de leur expatriation à leur manière et surtout laissons les déprimer car se remettre en question, être perdue c’est une des plus belles choses que la vie peut offrir à certains.

    Laissons ces femmes se faire chouchouter à foisons, laissons ces passionnées de la lecture s’enfermer chez elles alors qu’elles ont à quelques mètres des monuments de l’UNESCO, laissons celles qui aiment parcourir le monde, le faire à 100%, laissons celles qui veulent travailler tout faire pour le faire.

    Tant que vous ne saurez pas ce qu’est, devenir une femme expat´, vous ne pouvez pas juger mais n’hésitez pas à aller vers elle et à leur demander comment elles vivent cette chose que tout le monde semble connaître!!!! Souvent elles aiment en parler!!! Si! Si!

    Ps: Tous les pays ne proposent pas une aide à la maison ou une nounou ou un beau salaire! Chaque pays et chaque contrat négocié à ces points positifs et négatifs!!! Et puis encore une fois, chacun fait ces choix de vie. Sinon pour les frustrés, quand on veut, on peut!!!
    Ps: Dernier point, je tenais à dire que se faire un réseau de copains en France, c’est déjà très dur. Et encore je dis copain, pas amis!!!! Souvent en changeant de ville ça peut vite mettre un an alors imaginez à l’étranger.

  89. catherine

    Es-tu toujours à Tahiti car je serais venue voir tes productions de couture:j’adore ! Je viens d’arriver en Pokynésie et j’y suis pour 3 ans (je suis la carrière de mon homme Merci de me répondre

  90. Djoulate

    Bonjour bonjour, désolée… j’arrive avec un peu de retard dans la bagarre (2 ans!) mais.. les choses n’ont pas changé! J’aimerais aussi vous faire part de mon experience et si vous êtes toujours intéressée (2 ans après rien n’est moins sûr!) je serais ravie de vous faire partager mon expérience en répondant à vos 11 questions… Il y a des choses qui sont très vraies dans ce que vous dites et c’est assez drôle (mais un peu flippant aussi) de voir qu’on est dans cette catégorie là vu de l’extérieur! Je suis en effet un pur produit du gros cliché de la femme d’expat comme on les aime (ou pas) avec force femmes de ménage (oui j’en ai 2!), grosse baraque avec piscine, nounou pour mon fils, beau contrat qui va bien, etc.. mais il y a aussi des choses qui ne sont pas tout à fait exactes. D’abord il n’y a pas toujours de communauté d’expatriés dans les villes où l’on vit, c’est le cas ici par exemple où les français se comptent sur les doigts de la main et ne communiquent pas entre eux. Ensuite, moi je prône au maximum l’intégration avec les locaux sauf que voilà, je vis en Bulgarie, et je pense que je passe à peu prés tout le temps pour une extraterrestre! D’abord si j’ai une nounou, c’est parce que mon fils n’a pas 12 mois et qu’aucune structure n’accueille les petits bébés ici car le congé mat dure 12 à 24 mois aprés la naissance… sinon il serait déjà en crèche depuis longtemps. Ensuite, nous aimons, avec mon mari, faire de la moto tout terrain (de l’enduro), des randos à pied ou en raquette si il neige (mais des vraies randos, en pleine nature, avec pique nique, bébé dans le sac à dos, etc..) du ski de randonnée ou de fond,etc… je pense que pour celles qui me lisent cela ne paraît pas si extraordinaire, mais ici pour les bulgares ce sont des activités complétement inconnues! Personne avec qui partager ce genre de loisirs! Je suis enceinte du 2ieme (oui ça aussi, je sais, c’est un gros cliché) et pourtant, à 7 mois de grossesse, je travaille 1 jour par semaine dans une petite PME comme consultante et 2 jours par semaine je donne des cours de français dans une usine et là encore, les bulgares ne comprennent pas pourquoi je ne reste pas à la maison à "ne rien faire" ou à m’occuper de mon premier fils qui a 9 mois. En effet ici, les femmes avec un petit bébé ont comme activité principale et quasi exclusive d’aller se promener au parc avec la poussette, c’est la réalité, ce n’est pas péjoratif ou réducteur. Le sac à dos????? inconnu et impensable !! Et pourtant en ne travaillant que 3 jours par semaine, j’ai l’impression d’avoir plein de temps pour mon bébé. Je lui prépare ses purées et ses compotes grâce à mon super baby cook magique, là encore, vous lectrices françaises qui me lisez, me direz "ben oui et alors c’est normal non?".. et bien.. pour les bulgares c’est là encore un truc inhabituel. Il existe des sociétés qui préparent des repas pour bébé et qui vous les apportent à domicile (un peu comme nous pour les personnes âgées) et pratiquement toutes les mamans y ont recours alors qu’elles ne bossent pas ! Même le pédiatre, pour vous dire que je n’invente rien, m’a dit "mais madame faut pas faire à manger à votre bébé, ça prend trop de temps, vous devriez acheter des repas à domicile c’est trés équilibré". Sincèrement? j’étais abasourdie…!! Quant aux femmes enceintes ben… elles ne font rien, ou quasi, mais surtout pas d’activités physiques ni sportives..! La preuve il y a 1 unique cours pour femmes enceintes dans toute la ville et quand j’ai voulu m’inscrire la prof m’a dit "ben vous êtes toute seule, alors je peux pas vous faire cours. Si quelqu’un s’inscrit je vous rappelle". Il y a eu 1 personne qui s’est inscrite et j’ai pu faire quelques séances avec elle mais maintenant elle a accouché (et c’est devenu une bonne copine) et … elle est américaine!!! Cherchez l’erreur.. Voilà aussi la réalité des choses, je l’invente pas, nos modes de vie sont très différents d’un pays à l’autre et ce n’est pas évident de lier des relations solides quand il y a autant d’écart de point de vue, de mentalité, de vision des choses. Il y a 10 ans j’étais en VIE en Roumanie, j’ai appris la langue, travaillé dans le pays et j’avais pas mal de copains roumains (on était tous jeunes cadres dynamiques célibataires) mais aujourd’hui je ne les vois plus, alors que j’ai aussi rencontré bcp de jeunes français en VIE comme moi qui sont depuis rentrés en France, pour la plupart mariés et parents, et aujourd’hui encore ce sont toujours des amis. Il faut voir la vérité en face, à un moment donné, on a besoin de se retrouver avec des gens qui nous "comprennent" à qui on n’a pas besoin d’expliquer pourquoi on fait ci ou ça, pourquoi on se comporte comme ça, des gens avec qui on parle notre langue maternelle, sans faire d’effort pour se faire comprendre, à qui on peut lancer une blague sans avoir besoin de l’expliquer pendant des heures parce que c’est une blague des Inconnus ou de Florence Foresti et qu’ils connaissent cet humour! C’est humain je pense. Ce n’est pas une fin en soi mais c’est nécessaire à un moment donné, je pense que c’est une question d’équilibre. Enfin je dirais que oui, être expatriée c’est tout beau, bleu ou rose, avec des supers conditions, mais n’empêche que la famille, on a beau dire, surtout quand on a des petits enfants, c’est vraiment important et ça manque, c’est quasi inévitable. Pourquoi ? Parce que ce sont des gens qui vous aiment, à qui vous n’avez pas à vous justifier de qui vous êtes, à faire attention à ce que vous dites, comment vous vous comportez, parce qu’ils vous connaissent par coeur et vous aiment comme vous êtes, parce que quand vous rentrez ils sont contents de vous voir, de voir que les enfants ont grandi, ils vous communiquent leur amour sans concession, quoi que vous fassiez ou disiez, et si vous avez envie de vous évader un petit WE ou plus longtemps avec votre homme, les grands-parents seront ravis de garder les petits et vous leur laissez sans problème parce que vous avez confiance et parce que vous savez que vous leur faites plaisir ! Mais quand ensuite vous retournez dans votre "pays d’accueil" il n’y a personne qui vous attend qui est heureux de vous voir, personne qui a envie de garder votre gosse pour vous libérer un WE, que vous soyez là ou pas les gens ont leur vie, vous ne leur manquez pas, à eux, même si vous vous êtes liés d’amitié sincère avec certaines personnes, c’est différent. Et à chaque retour vous vous prenez ça en pleine figure. Il faut "remettre en route la machine, le train-train quotidien" rappeler les copines, retrouver vos marques… La famille ça n’a pas de prix et oui, quand on est en expat, c’est dur d’être loin d’eux, même si on assume notre choix, même si on vit d’autres choses géniales, ce n’est pas qu’on se plaint, encore une fois c’est juste la réalité, il faut vivre avec et on peut comprendre que certaines femmes (qui n’ont pas un travail hyper prenant comme leur workoolique de mari) puissent déprimer ou mal vivre cette expérience pourtant si enrichissante par tant d’autres aspects. Voilà c’est mon point de vue. Mais à part ça moi je vais bien 🙂

    1. Sylvie

      Merci pour ce témoignage ! Je serais ravie d’en savoir plus et de le partager sur le blog, car je n’ai eu aucun témoignage d’expatriation en Bulgarie. Je vous envoie les 11 questions 🙂

  91. Lili Plume

    bonjour! J’ai écrit un livre qui parle exactement de ça! Ma première année de femme d’expatriée au Brésil ! Je présente les premières pages sur mon overblog.

    http://liliplumedobrasil.over-blog.com/

    ..J’ai aussi cet article de presse qui me présente

    http://regards-interculturels.fr/2015/10/tribulations-dune-femme-expatriee/

    (et deux autres sur le petitjournal.com et femmeexpat.com dont les liens sont sur mon blog)

    Je parle de tout ce que vous dites ! La vraie vie quoi…C’est drole amusant parois triste dificile enfin..;la vie d’une femme d’expat!! 😉

    Bonne lecture et bonne continuation à toutes!!

    Lili Plume

  92. Fanny

    Le statut dont tu parles : expatrié est le faite de ne pas vivre dans son pays d’origine et d’avoir un contrat local.
    Le détaché est celui qui garde un contrat de travail français, etc…

    1. Asia

      ne pas vivre dans son pays d’origine et avoir un contrat local c’est être immigrant….

    2. Fanny

      un détaché et un expatrié sont considérés comme des immigrants dans les 2 cas dans le pays étranger dans lequel ils vivent.
      Un immigrant est une personne qui n’est pas née sur le sol du pays ou il vit (temporairement ou de manière permanente).

      Je travaille en mobilité internationale en entreprise et je sais que nous faisons souvent des abus de language concernant l’expatriation…..
      Son statut de travail est alors soit expatrié ou détaché.

      Définition RH et juridique du détaché : Il faut entendre par détachement, le salarié français ou étranger d’une
      entreprise ayant son siège social en France, qui est envoyé en déplacement à
      l’étranger pour une durée déterminée (inférieur à trois ou six ans) et qui continue
      d’être rémunéré par son employeur. En droit social, le salarié détaché reste sous
      contrat avec sa société d’origine et garde donc avec elle un lien de subordination
      juridique. L’entreprise doit verser l’intégralité des cotisations salariales au régime
      de la sécurité sociale française. Le salarié détaché est réputé avoir sa résidence et son lieu de travail en France, il reste rattaché à son employeur d’origine d’un point de vue juridique.

      Définition RH et juridique d’expatrié : On parle d’expatriation quand un salarié est envoyé en poste fixe à l’étranger ou lorsque la durée de la mission excède les limites autorisées. Il s’agit du salarié qui a été embauché en contrat local.

Laisser un commentaire