Une dédicace spécialement pour Le coin des Voyageurs

 

Peux-tu te présenter ? Je m’appelle Kat, je suis française et je vis à Bruxelles.

Dans quel pays es-tu allée pour tes études ou ton stage étudiant ? Pour quelle durée ? Je suis partie en Espagne, à Séville, pendant 1 an. J’ai enchaîné avec 2 ans aux Etats-Unis, pour mon master, près de Boston et j’ai effectué mon stage de master à Cuba. Et tout ça, il y a presque 10 ans (déjà !!!)

Erasmus ou non ? En Espagne, je suis partie dans le cadre du programme ERASMUS. Aux USA, j’ai bénéficié d’une bourse d’études.

Pour quelles études ? J’ai fait des études de Sciences Politiques.

L’université américaine

Maîtrisais-tu déjà la langue du pays ? Oui,  je me débrouillais déjà pas trop mal, mais au début, c’était épuisant. Les 1ères semaines, j’étais vraiment fatiguée le soir, à cause de la concentration que demande le fait de suivre des cours intégralement en langue étrangère, mais on s’habitue.

En Espagne j’habitais avec trois étudiantes ERASMUS, dont deux néerlandaises qui sont arrivées en ne parlant pas un mot d’espagnol. En quelques mois, elles avaient fait des progrès incroyables, mais au début c’était vraiment très dur pour elles.  Ce qui nous a permis de bien progresser, c’est que nous ne parlions qu’espagnol entre nous, jamais anglais.

Quelles difficultés as-tu rencontrées ? Pour ERASMUS, c’était vraiment le bazar, nous devions nous débrouiller seuls pour trouver un logement, choisir nos cours, gérer les inscriptions… Aux USA tout a été beaucoup plus organisé, il y avait un accord entre mon école et l’université américaine.

A Cuba, pour mon stage, c’était l’aventure totale. J’ai débarqué dans une plantation agricole, à la tombée de la nuit, en camion. En descendant du camion, il n’y avait que des hommes, dont certains avaient des machettes à la ceinture. Ils se sont tous mis à siffler en me voyant. J’ai voulu remonter dans le camion et demander à rentrer à la Havane, sauf que le camion restait là… Alors je suis restée, et ça s’est très bien passé !!!

Es-tu satisfaite de la qualité des cours ou du stage ? En Espagne, c’était pareil qu’en France : les cours étaient inégaux, en fonction du prof, de la filière. Aux USA, les profs sont évalués et notés par les élèves en fin d’année, et ça se sent ! Ils se donnent à fond. Par exemple, à l’approche des examens, ils organisaient des séances de soutien, le soir ou le week-end. A Cuba…plus qu’un stage, c’était la découverte d’un autre monde… j’ai adoré.

Comment as-tu financé ce séjour ? Pour mon séjour ERASMUS, j’ai reçu à peine 100 EUR/mois, donc j’ai dû financer mon séjour (merci papa et maman). Aux États-Unis, ma bourse couvrait les frais d’inscription et le logement en cité universitaire.

Quel type de logement as-tu trouvé ? A Séville, j’ai trouvé un logement en collocation, dans le centre-ville historique. En montant sur le toit-terrasse on voyait d’un côté la cathédrale, et de l’autre, les arènes à portée de main…

Seville

Aux USA, j’étais logé en cité universitaires, dans les « graduate dorms ». A mon étage, il y avait une grecque, une colombienne, deux chinois, deux autres françaises, une irakienne, des portoricains, un ouzbek…

Qu’est-ce que ça t’a apporté ? J’ai découvert d’autres systèmes universitaires, d’autres cultures, d’autres manières de penser. J’ai appris à vivre avec des personnes d’autres nationalités. Cela m’a donné le goût du voyage, des découvertes…

Gardes-tu des amis internationaux rencontrés pendant cette expérience ? J’ai gardé le contact avec quelques personnes, dont mes anciennes colocataires ERASMUS. Tous les 2 ou 3 ans, nous nous retrouvons pour un long week-end dans une grande ville européenne.

Recommandes-tu de tenter cette expérience d’expatriation ? Pourquoi ? Je pense que pour ceux qui en ont l’occasion, étudier à l’étranger est une occasion à ne manquer sous aucun prétexte. Après, lorsque l’on travaille, cela devient beaucoup plus dur de s’expatrier : il faut trouver du travail, une couverture sociale, un logement…

Est-ce ça t’a donné envie de voyager, ou de t’expatrier ? Où ? Oui, même si ce n’est pas toujours facile de concilier vie de famille et expatriation. Actuellement je vis en famille à Bruxelles.

Peut-on lire ton parcours sur un blog ? La Belgique étant, avec la France, la patrie de la BD, je me suis mise à a mode du pays et je tiens un blog BD : www.lesaventuresdekkp.illustrateur.org

 

 

 

Cet article a 6 commentaires

  1. Lucie

    Sacre parcours universitaire! Encore une fois Erasmus/administration pas au point 🙂 Le stage a Cuba est pour le moins original!

  2. Petitgris

    De longues études mais si intéressantes ! Le stage de Cuba prouve qu’il ne faut pas se fier à la première impression ! 😀 Cela fait plusieurs fois que j’ai l’occasion de lire que le lien Erasmus-administration ne fonctionne pas toujours ! Belle journée Bises +1

  3. Ma Tribu et Moi

    Oh je suis ravie d’en savoir plus sur KKP !! Et quel parcours ! Merci pour ce partage 🙂

  4. Elisabeth

    Je suis toujours impressionnée par. Es personnes qui ont multiplié les aventures à l’étranger sans pour autant bénéficier de beaucoup de soutien !

  5. isa

    Beau parcours, qui fait rêver ! Merci pour cette interview !

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