Peux-tu te présenter ? Je m’appelle Lucie, j’ai 25 ans et j’habite à Londres depuis maintenant 2 ans. Je bosse dans une maison d’édition au département traduction. A mes heures perdues, je voyage, je lis, je fais du karaté, je vais au ciné, je sors et surtout je blogue…

 

Dans quel pays es-tu allée pour tes études ou ton stage étudiant ? Pour quelle durée ? Je suis partie étudier en Suède pendant 9 mois lors de ma troisième année d’études, et j’ai fait mon stage de fin d’études (pendant le Master 2) à Montréal pendant 4 mois dans une maison d’édition.

Erasmus ou non ? Mon séjour en Suède était en effet dans le cadre d’Erasmus.

Pour quelles études ? J’étais étudiante à Sciences Po Rennes à l’époque, j’ai donc suivi plusieurs cours en Suède plus ou moins en lien avec mes études. Science politique, religion, culture et société suédoise, histoire, littérature et langues (suédois et japonais).

Maîtrisais-tu déjà la langue du pays ? Non, je n’avais jamais parlé un mot de suédois avant de venir, mais de nombreux cours étaient dispensés en anglais et je me débrouillais pas mal en anglais. Bien sûr, je ne parlais pas encore couramment et mon séjour là-bas m’a définitivement aidé pour mon apprentissage de l’anglais. Quant à Montréal, mon stage était dans une entreprise francophone.

Quelles difficultés as-tu rencontrées ?  Pour les études, cela n’a pas été trop dur. A Sciences Po, la troisième année se déroule obligatoirement à l’étranger. J’ai fait plusieurs vœux. Nous étions ensuite classés par note. Je n’ai pas eu mon premier vœu (le Japon), mais je suis partie ravie en Suède, mon second vœu.

Pour Montréal cela a été un peu plus compliqué. Trouver un stage prends du temps, il faut envoyer des e mails à toutes les entreprises qui potentiellement pourraient nous intéresser et ne pas espérer être rémunéré. Finalement, j’ai trouvé au dernier moment et je suis ravie que cela ait marché car j’ai atterri dans une entreprise extra !

 

Es-tu satisfaite de la qualité des cours ou du stage ? En Suède, le mode d’apprentissage était complètement différent. On avait un ou deux cours par semaine et il fallait ensuite bouquiner et étudier par soi-même. Mais finalement, les examens étaient très faciles par rapport à ce dont j’étais habituée et je ne me suis pas trop foulée. J’ai donc rajouté quelques cours de langues, histoire de remplir un peu plus ma semaine. Mes cours de suédois et japonais étaient très intéressants. Mais, on ne part pas vraiment en Erasmus pour la qualité des cours. On part pour découvrir une autre culture et un autre langue et s’ouvrir à l’Europe. Si les cours n’ont pas été intensifs, ma troisième année a été la plus stimulante et enrichissante de toutes mes études.

Quant à mon stage à Montréal, je suis extrêmement bien tombée et cela m’a confirmé dans ma volonté de travailler dans l’édition.

Comment as-tu financé ce séjour ? Pour Erasmus, j’avais plusieurs bourses qui m’ont aidé à bien vivre là-bas. J’ai aussi souscrit un prêt étudiant pour les urgences (ordi qui tombe en panne) et voyages. Je n’avais aucune aide à Montréal, ni aucune rémunération. Cela a donc été financé avec la fin de mon prêt étudiant et l’aide de ma famille, mais heureusement la vie y était bien moins chère qu’en Suède !

 

Quel type de logement as-tu trouvé ? En Suède, le logement nous était trouvé par la fac. C’était une chambre étudiant sur le campus. Les chambres y sont rénovées et ont leur propre salle de bain. On partage ensuite la cuisine, le salon et le sauna ! Un bien autre niveau que les logements étudiants en France ! A Montréal, j’ai trouvé une chambre en colocation juste à côté de mon travail.

Qu’est-ce que ça t’a apporté ? Ces deux expériences m’ont tant apporté au niveau humain. On fait de belles rencontres et surtout l’on en apprend beaucoup sur soi-même. Grâce à ces deux voyages, j’ai su que j’étais faite pour les voyages et la vie en expatriation. Je parle aussi anglais couramment désormais. Il est difficile de mettre des mots sur ce que représente Erasmus, mais vous en ressortirez grandi et changé. Ça peut paraître cliché, mais regardez L’Auberge Espagnole. C’est très vrai et est valable que vous étudiez en Espagne ou ailleurs !

Gardes-tu des amis internationaux rencontrés pendant cette expérience ? Oui bien sûr, je me suis fait des amis à vie. Certains que je n’ai pas revu depuis car ils habitent à l’autre bout du monde, mais je sais que lorsqu’on se reverra, rien n’aua changé. Nous avons vécu Erasmus ensemble et cela nous a lié à tout jamais. J’ai revu récemment Gloria, une amie Hong-Kongaise et rien n’avait changé. Une de mes meilleures amies ici à Londres est une amie autrichienne rencontrée en Suède

 

Recommanderais-tu de tenter cette expérience ? Pourquoi ? Quels conseils ? Oui, bien sûr, je la conseille à chacun. Si vous ne le faites, vous le regretterez plus tard. Erasmus est encore plus unique que vivre à l’étranger en tant qu’expatrié ou stagiaire. Certes, c’est une sorte de bulle, mais vous vivrez une année intense que vous n’oublierez jamais.

Sinon, partez plus longtemps que 6 mois. Pour moi 9 mois c’était trop court. Je conseillerai aussi de ne pas rentrer en France entre-temps, ni à Noël ni pour de courtes vacances pour être encore plus en immersion et profiter à fond de cette année entre parenthèses.

Est-ce ça t’a donné envie de voyager, ou de t’expatrier ? Où ? Oui bien sûr. Une fois de retour de Suède, je n’avais qu’une envie, repartir. J’étais vraiment déprimée à mon retour. Je suis donc repartie en stage à Montréal dès que possible. Et me voilà maintenant à Londres. Ce n’est pas prêt de s’arrêter je pense…

 

Peut-on lire ton parcours sur un blog ? J’avais un blog sur mon expérience Erasmus et un sur mon expérience à Montréal, mais ils ne sont plus accessibles. Par contre, vous pouvez lire quelques articles sur Voyages et Vagabondages : voyagesetvagabondages.com

 

Vous avez fait vos études ou un stage à l’étranger, et vous êtes d’accord pour répondre à ces mêmes questions, laissez-moi un commentaire pour que je vous contacte ou envoyez-moi les réponses au questionnaire à mon adresse sylvie@lecoindesvoyageurs.fr

 

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