C'est via le net et les guides de voyage Ulysse que j'ai connu Camille, jeune française expatriée au Québec. Elle a bien voulu répondre à mes questions sur sa vie à Montréal.

Où habites-tu ?

J’habite à Longueuil, sur la rive sud de Montréal (oui, oui, car Montréal est une île !) et je travaille en plein cœur du Plateau, un quartier montréalais dont les Européens raffolent !

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Camille, je ne profite plus du tarif moins de 25 ans depuis 2 ans. Je suis une tarnaise qui a perdu un peu de son accent « qui roule comme un torrent de cailloux » au profit d’expressions joual tout aussi colorées. J’ai étudié en communication en France et ici, en littérature puis en édition du livre.

Interview de Camille expatriée au Québec
Interview de Camille expatriée au Québec

Depuis quand et pour combien de temps habites-tu ce pays ?

Je suis arrivée au Québec en août 2009 et je suis là pour encore un moment : ma demande de résidence permanente est en cours et mes projets sont ici.

Rue Saint Denis dans le quartier Latin

Rue Saint Denis dans le quartier Latin

1ère expatriation ?

2e ! J’ai vécu une année scolaire à Hanovre, en Allemagne en tant qu’assistante de langue française. C’est d’ailleurs là que j’ai rencontré mon conjoint, québécois pur laine, que j’ai suivi jusqu’ici… Ah ! L’amour !

Quelle langue parles-tu ici ?

Je parle le français ! Et ma propre version de l’anglais… Ici, ces langues et leurs concepts se mélangent dans une bienveillante compréhension.

Tes activités ?

Je travaille pour les guides de voyage Ulysse, qui est à la fois un éditeur montréalais et une librairie spécialisée en voyage. Je touche un peu à tout et glane plein d’idées pour de prochains voyages. En dehors du travail, je joue dans une équipe de hand-ball (pas facile à trouver ici !) et fais de l’aide aux devoirs auprès d’enfants en difficulté. J’aide aussi pas mal mon conjoint avec son comics-shop. Pas de place pour l’ennui !

La classique vue depuis le Mont Royal

La classique vue depuis le Mont Royal

Qu’est-ce qui te manque de la France ?

Assumons nos clichés : la bouffe ! Surtout qu’étant fille de petits producteurs fermiers, j’ai été habituée à un certain standard et une conception bien précise de cet art de vivre qu’est la gastronomie au quotidien.

Si tu as des enfants, comment se passe leur scolarisation ?

Pas d’enfants, mais j’avoue que la valeur du système d’éducation ici est une grande interrogation. J’ai apprécié mon expérience dans les cycles supérieurs québécois mais je suis plutôt dubitative quant au primaire et au secondaire lors de l’aide aux devoirs auprès des plus jeunes.

Les avantages de ta vie dans ce pays /les inconvénients :

Les avantages sont indéniablement la douceur de vivre, la facilité des interactions, l’état d’esprit pas « prise de tête ». Les inconvénients sont l’impression que tout ça amène un certain manque de profondeur… mais ça c’est un peu « prise de tête » comme considération justement !

Les couleurs du marché Jean Talon

Les couleurs du marché Jean Talon

Tu rêverais de vivre où ?

Ici mais là-bas en même temps. Le dilemme de l’expatrié, finalement.

Ton regard sur la France et les français :

J’évite de me retrouver avec la communauté française d’ici… Les rares fois où cela m’est arrivé, je n’ai pas aimé ce malaise que j’ai ressenti, cette impression de me retrouver parmi les « maudits français » que les Québécois pointent du doigt. Ce qui ne m’empêche pas d’avoir des amis français installés au Québec ! Pour la France en général, je me dit parfois qu’un peu plus d’optimisme et d’ouverture ne ferait pas de tort. Mais, j’ai confiance, les générations à grande mobilité comme la mienne s’occupent du dossier !

Peut-on te suivre sur un blog ?

Malheureusement, j’ai fermé le mien il y a longtemps déjà… mais je n’exclus pas d’en rouvrir un nouveau éventuellement ! Je vous tiens au courant !

Haut lieu de la vie nocturne à Montréal

Haut lieu de la vie nocturne à Montréal

Cet article a 6 commentaires

  1. Petitgris

    Elle a la chance de vivre là où j’avais rêvé de m’installer . Mes amis y sont allés, mes parents m’en ont empêchée : mon grand regret ! Qu’elle profite ! Bises

    1. Sylvie

      Mon fils qui y vit depuis presque deux ans, trouve que l’hiver est long quand même, et il rentre très bientôt. Mais je comprends tes regrets. Bises

  2. Bertille

    Toujours sympa de réentendre parler du Québec 😉
    Mon petit regret, c’est que j’ai l’impression que la majorité des expats vont vivre à Montréal et pas Québec. Je crois que je ne l’ai lu qu’un autre témoignage de Française à Québec … Je crois que c’est l’effet grosse ville internationale qui intéressent surtout à Montréal. J’ai bien aimé visiter cette ville, mais ça n’a rien à voir avec la ville de Québec 😉

    1. Bertille

      intéresse pas intéressent 😉

    2. Sylvie

      Coucou Bertille, Tu vas bien ? Toujours au soleil de Floride ? Je vais chercher quelques expats ailleurs qu’à Montréal… il doit y en avoir ! Mon neveu est à Sherbrooke par exemple.

  3. Esther

    J’ai kiffé l’interview car Camille ne mâche pas ces mots surtout quand elle parle de la France et des Français

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